Eternal Time ♪


 
Le Deal du moment :
Cdiscount : -30€ dès 300€ ...
Voir le deal

Partagez | 
 

 Une étoile parmi tant d'autres.

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage


ϟ Gwendolyn
ϟ Gwendolyn
ADMIN
« Life sucks. »

• Inscription : 06/11/2010
• Messages : 2927

Carte d'Identité
Plus sur toi:
MessageSujet: Une étoile parmi tant d'autres.   Une étoile parmi tant d'autres. Icon_minitimeDim 28 Juil - 21:42

... ... ...
gwen et eve





∞ une étoile parmi tant d'autres
Une douce brise caresse les feuilles des arbres de la cours. Les nuages voyagent dans le ciel, passent devant la lune, obstruant momentanément sa clarté laiteuse. Tout est calme. Tout est endormi. La nuit n’est pas fraîche, au contraire, c’est une chaude nuit d’été.  Les lys des plates-bandes du jardin dégagent une odeur fleurie dans les alentours. Une voiture lointaine et solitaire file sur une route. Tout ce petit monde est assoupi, en attente du retour du soleil.

Dans ma chambre, c’est moins calme. La brise agite mes rideaux avec douceur, et Lluvia dort profondément. Moi par contre, je ne cesse de remuer dans mon lit. Je me tourne, me détourne et me retourne encore et encore. Mon front est en sueur, je tremble et parfois je laisse échapper des petits mots, ou des gémissements. Je suis plongée dans un terrible cauchemar, dont je lutte pour m’en évader.
J’ouvre les yeux. Aussitôt, je suis éblouie par la lumière vive d’un néon au-dessus de ma tête. Je me redresse hâtivement, je regarde partout autour de moi. Je suis enfermée dans une vieille cellule. J’ai froid. Je connais cet endroit. C’est là où j’ai été enfermée, quand l’Ombre m’avait capturée… J’essaie d’appeler Sweet, je panique, elle ne répond pas. Alors je me souviens que je suis censée partager ma cellule. Avec mon ami. Avec Scott. Je me retourne et je le vois là, étendu sur le sol. J’hurle. Je me précipite vers lui en criant son nom, en lui implorant de se réveiller, qu’il ne peut pas me laisser là. Mais il ne bouge plus, son visage reste impassible face à ma détresse. Les larmes roulent sur mes joues et puis en un clignement d’yeux, tout le décor a changé.
Je me retrouve dans la forêt. J’ai toujours froid. Mes habits sont sales et déchirés, j’ai mal à la tête. Je sens comme une migraine… Alors je me serre contre un tronc d’arbre. Je me mets en boule, tentant de retenir ma chaleur corporelle. Et bientôt, des flocons se mettent à tomber un par un sur le sol de feuilles mortes dans une valse lente et silencieuse. Une vague d’un vent glacial envahit le lieu et puis soudain, j’entends un coup de feu. Des cris. Sebastian émerge d’un amas de buissons, à bout de souffle. J’aimerais lui sauter au cou mais il ne me laisse pas le temps de savourer nos retrouvailles.
-Gwen, cours ! m’implore-t-il
Je cherche à comprendre, mais il me répète cet ordre encore et encore et je finis par lui obéir. Deux secondes plus tard, un second coup de feu retentit dans la forêt. Puis j’entends un corps tomber sur le sol. Je n’ai pas le courage de me retourner, et je continue de courir.
Des pleurs de bébé résonnent dans les bois sombres et enneigés. Pas n’importe quel bébé, les pleurs de Lluvia. Je suis capable de les reconnaître entre mille. Paniquée, je m’arrête, et tourne autour de moi. Et c’est là que je la vois. Son petit corps en boule au pied d’un arbre. Immobile. Inerte.


J’hurle en me redressant dans mon lit. Mon front est trempé de gouttes de sueur. Des larmes émergent de mes yeux et je suis incapable de les retenir. Mon cerveau marche à milles à l’heure, je ne sais plus où donner de la tête. Je bondis sur le sol et me précipite vers le lit à barreaux de ma fille. Elle ne s’est même pas réveillée. Elle dort à poing fermé. Soulagée, je pousse un profond soupire et caresse son visage du revers de la main, le regard attendri. *Eh Gwen. Tout va bien. T’as encore fait un cauchemar…* Fait une voix réconfortante. Je me retourne et je vois mon Ewig couchée au bout de  mon lit. Je rapporte mon regard vers le bébé endormi. *C’était encore l’Ombre… Scott qui meurt et puis je suis dans la forêt… Et puis c’est au tour de Seb et après…* *Ouais, je sais. Encore et toujours la même chose.* Je hoche la tête. Oui. Encore et toujours le même mauvais rêve qui me revient trop régulièrement.  
*Je… Je vais prendre l’air. Tu peux rester là et me dire si Lluvia se réveille ?* Sweet sourit. Elle a toujours su m’aider même dans les temps difficiles. Elle ne refuse jamais rien quand je lui demande quelque chose en rapport avec Lluvia. Elle sait que comme Sebastian n’est pas beaucoup présent, c’est une lourde charge qui repose sur mes épaules. Et elle tient absolument à m’aider dans cette épreuve. *Pas de problème. Vas-y.* Je lui réponds en un sourire. Alors je sors de ma chambre.

Aussitôt arrivée dehors, une brise fraîche vient m’accueillir et me caresse le visage, agitant avec douceur ma robe de chambre blanche qui m’arrive jusqu’aux genoux. Je croise mes bras dénudés sur ma poitrine et commence à déambuler dans la cours de gravier.
Après avoir marché pendant de longues minutes, je décide enfin de m’asseoir sur un banc. Un frisson parcourt mon corps, en me rappelant le terrible souvenir que je garde de cet endroit. Je le chasse, j’essaie de le faire fuir mais il persiste, plus fort que tout. Je n’ai pas assez de force pour le refouler. Les images demeurent claires et nettes dans ma tête. Je revois le soir où l’Ombre m’a trouvée et attaquée. Je ressens alors sa main sur ma bouche, qui m’empêche de crier. Je me revois lui lancer du gravier à la tête avec mon pouvoir, puis je fuis dans les bois. Mais je trébuche. Elle me suit. Elle me rattrape et j’ai dès lors pensé que ma vie s’arrêtait là…

Des nouvelles larmes de terreur apparurent dans mes yeux. Je me mets en boule sur le banc et j’attends qu’un miracle se passe. J’attends que le vent fasse fuir ces souvenirs. J’attends de voir sa BMW débarquer sur le parking, et de le voir sortir en claquant sa portière. J’aimerais ressentir sa présence rassurante, pouvoir le serrer dans mes bras mais c’est impossible… Sebastian n’est pas là. Et il ne viendra pas. En tout cas pas ce soir.
Ces pensées suffisent à augmenter le flot de larmes qui se déversent sur mes joues.
Et je reste là, dans ma bulle, enveloppée par le silence de la nuit percé par mes sanglots incessants.  



© .JENAA
Revenir en haut Aller en bas


Eve Gryen
Eve Gryen
MODO
Toujours avec le sourire!

• Inscription : 05/10/2011
• Messages : 582

Carte d'Identité
Plus sur toi:
MessageSujet: Re: Une étoile parmi tant d'autres.   Une étoile parmi tant d'autres. Icon_minitimeDim 28 Juil - 23:34


Une étoile parmi tant d'autres...
Lylyn' et Evou

Parait-il que la lune surveille nos rêves, qu'elle nous protège la nuit. Qui m'avait raconté cette histoire ? Je ne m'en souviens plus... Mais cela faisait longtemps que je n'y croyais plus. Depuis que des cauchemars me hantaient. Maintenant, j'avais peur de dormir. Pourtant bientôt un an s'était écoulé depuis l'incident et j'allais mieux. Seulement, j'avais toujours été la proie des mauvais songes et ils me pourchassaient impitoyablement. Alors, malgré la fatigue, je restais accoudée à ma fenêtre, observant cette lune trompeuse. Non, elle n'était pas gardienne du sommeille. Elle n'était qu'un astre au milieu de tant d'autre. Comme moi je n'étais qu'une fille au milieu de la foule.

Je soupirai et fermai les yeux, appréciant le doux vent nocturne qui caressait ma peau. Il était aussi léger qu'une plume et je souris. J'étais bien. Certes je n'osais pas me fourrer dans mes couettes et me laisser aller, mais ça ne m'empêchait pas de me sentir juste bien. Enveloppé dans les ténèbres, j'avais l'impression d'être loin de tout : de mes petits problèmes quotidiens, de ma vie et de mes joies comme de mes peines. J'étais seule au monde sans rien pour me déranger. Pourtant, je sentais comme un grand vide... Parce que justement, il n'y avait que moi. Et je ne me suffisait pas. J'avais besoin des autres pour avancer, pour exister...

Presque à regret j'abandonnais la fenêtre ; mais dès que j'eus quitté des yeux l'immensité noir qu'était le ciel, je me sentis mieux. Je n'étais plus aspirée par ce monde si sombre et intrigant qui nous rendait insignifiant. J'étais simplement dans ma chambre. Et même si physiquement j'étais seule, ou presque (Lisa dormait paisiblement sur mon lit), je savais que dans la chambre d'à côté une jeune fille rêvait. J'imaginais son souffle régulier, les quelques mots qu'elle laissait échappés et sa manière de bouger. C'était rassurant. Autant que le ronronnement de mon ewig. Mon regard se posa sur sa silhouette, elle agitait mollement sa patte avant et la voir ainsi m'arracha un sourire.

Je vins doucement m'adosser au lit, m'asseyant par terre. J'aurais voulu qu'elle soit réveillée et qu'elle discute avec moi. Qu'elle me rassure aussi. Mais elle était plus forte que moi et tandis que je fuyais, elle affrontait ses peurs, prête à en découdre avec les images atroces qu'elle rencontrerait. Peut être ne verrait-elle rien d'ailleurs. Peut être étais-je juste parano.

Je ramassai mon I-pod qui trainait par terre et je commençai à regarder les musiques qui étaient dessus. Certaines me rappelaient des amis, des moments passés, joyeux ou triste. Lorsqu'arriva In too deep, j'eus un sourire nostalgique. Cette musique avait bercé une nuit comme celle-ci, pleine de doutes et de craintes, mais de joie aussi et d'un nouvel espoir. Je la zappais, même si je l'aimais beaucoup j'avais l'impression que j'allais pleurer. Je me retins du mieux que je pus. Je n'avais aucune raison d'être aussi triste...

En ayant marre de faire le tour de ma chambre, voulant changer un peu d'air je sortis sans bruit dans le couloir. Il était désert et je frissonnais : il faisait plus frais que dans ma chambre et mon pyjama ne me tenait pas chaud. Mais peu importait. À pas de loup, je descendis jusque dans la cours ou j'entendis des sanglots. Intriguée, je m'approchais lentement. Quelques mètres me séparais encore du banc quand je reconnu celle qui pleurait. Je m'arrêtais presque immédiatement et restais immobile, comme choquée : Gwendolyn était là, recroquevillé sur elle-même, versant des larmes qui me fendaient le cœur. J'en oubliais même le froid qui mordait ma peau. Ma fatigue c'était d'elle-même envolée et prenant mon courage à deux mains, je vins m'asseoir à côté d'elle et passait un bras que je voulais rassurant autour de ses épaules.

Je restais silencieuse un moment, je ne savais pas quoi dire. J'avais juste envie de pleurer avec elle... Mais en tant qu'ami je ne pouvais simplement pas me laisser aller. Je devais être là pour elle, comme elle avait toujours été là pour moi :

« Hé... murmurais-je. Ça va aller, d'accord ? Tout va bien... »

En disant ces mots, je me rassurais moi même. Oui, tout allait bien. Parce qu'il n'y avait aucune raison que ça aille mal. Tout ce qui me faisait peur était passé, et j'aurais du me montrer un peu plus courageuse... Pourtant, je me félicitais d'avoir été trouillarde... Au moins, j'étais là pour mon amie.

Tandis que je la serrais contre moi, je me mis à admirer la lune. Cet astre qui était sensé veillé sur nous la nuit. Je me serais mise à l'insulter d'avoir ainsi négligé Gwendolyn si je n'avais pas eu peur que celle-ci me prenne pour une folle. Et puis je me souvins qui m'avait parlé de ça... Alors dans un souffle je glissais :

« Tu sais... Un jour, quand j'étais petite, j'avais du mal à m'endormir et, un vieil homme m'a dit que la lune était la gardienne de notre sommeil. Il m'a dit qu'elle était témoin de tous nos méfaits mais que pour autant elle veillait sur chacun d'entre nous. Je ne le croyais pas, je ne le crois toujours pas... pourtant il avait ajouté que lorsque l'on n'arrivait pas à dormir ou que l'on faisait des cauchemars, c'était qu'elle avait besoin de nous éveillés. »

Je marquais une légère pause, cherchant mes mots. Certaines choses étaient difficiles à expliquer :

« Et tout à l'heure je me demandais si on avait tous une place dans l'univers. Si on était tous utile à quelque chose. Je n'ai toujours pas ma réponse mais si la lune a besoin de moi c'est un bon début... »

C'était stupide. Je parlais pour ne rien dire. Juste pour rassurer Gwendolyn. Parce que ça fait du bien de se sentir entouré :

« Je ne sais pas ce qu'il ne va pas et je ne sais pas si tu es là parce que la lune a besoin de toi ou pour je ne sais quelle autre ineptie. Je sais juste que quoi qu'il arrive, ça finira par s'arranger. Il faut juste que tu y crois et que tu te rappelles que tu n'es pas seule... regarde, je suis là... »

J'espérais vraiment pouvoir l'aider. Elle avait l'air mal et peut être ne voulait-elle pas en parler. Il fallait juste que je sois là. Prête à l'écouter si elle le souhaitait, ou à rester silencieuse si c'était ce qu'elle préférait. Je devais juste être une amie pour elle. Et je faisais de mon mieux même si pour le moment cela consistait à raconter une vieille histoire stupide...

© Belzébuth
Revenir en haut Aller en bas


ϟ Gwendolyn
ϟ Gwendolyn
ADMIN
« Life sucks. »

• Inscription : 06/11/2010
• Messages : 2927

Carte d'Identité
Plus sur toi:
MessageSujet: Re: Une étoile parmi tant d'autres.   Une étoile parmi tant d'autres. Icon_minitimeLun 29 Juil - 0:26

... ... ...
gwen et eve





∞ une étoile parmi tant d'autres
Si tu pleures trop parce que tu as perdu ton soleil,
Tes larmes t'empêcheront de voir les étoiles.


Toutes mes pensées ne sont que négatives. Je pense à Sebastian que je ne vois plus beaucoup. Je pense à Scott qui doit souffrir. Je pense à mes cauchemars qui reviennent presque toutes les nuits. Je ne vois riens. Je ne vois plus que des ténèbres embuées par mes pleurs. Mon futur ne se résume à rien, je n'ai pas de projet. Je suis juste chargée d'une mission des plus importantes, qui est d'élever Lluvia, de l'aimer, et de l'aider à grandir. C'était ça mon but. Après, une fois qu'elle sera grande et responsable, je pourrai m'éloigner, lentement, avec mes erreurs du passé...
Mais de ce point de vue-là, Lluvia n'est-elle pas née d'une erreur ? Pourtant, c'est elle qui fait mon petit bonheur en ce moment. C'est elle qui me donne la force d'avancer. Car quand je la vois, innocente et naïve dans son lit, je ne peux m'empêcher de me dire "allez, fais-le. Pour elle." Et je le fais. Je fais tout ce qui est en mon pouvoir pour qu'elle aille bien, et pour qu'elle soit heureuse...

Malgré mes sanglots, j'entends des pas arriver. Mais je suis trop faible pour réagir, alors je ne bronche pas. Je fais comme si je n'avais rien entendu, comme si j'étais toujours aussi seule. Peut-être que c'était un surveillant qui vient me demander de rentrer en m'engueulant. En fait, à une heure aussi tardive, ça ne peut être que ça...
Cependant, la personne s'assied à côté de moi sur le banc et passe un bras par-dessus mes épaules. Je reconnais cette présence, ce parfum. Ce n'est pas un surveillant.

- Hé... Ça va aller, d'accord ? Tout va bien...

C'est Eve. Mon amie. Que je peux considérer comme une des meilleures à présent. Je passe mes bras autour d'elle et enfouis mon visage dans son cou. Lentement j'essaie de refouler mes arrières pensées et je sens que mes sanglots passent. Mais la peur, le manque et les souvenirs sont toujours là, quoi qu'il arrive. Et ils ne s'en iront pas de si peu...
Je reste près de mon amie, serrée contre elle, je me sens en sécurité, protégée temporairement des malheurs de la vie. Elle lève la tête vers le ciel, l'observe silencieusement avant de dire:

- Tu sais... Un jour, quand j'étais petite, j'avais du mal à m'endormir et, un vieil homme m'a dit que la lune était la gardienne de notre sommeil. Il m'a dit qu'elle était témoin de tous nos méfaits mais que pour autant elle veillait sur chacun d'entre nous. Je ne le croyais pas, je ne le crois toujours pas... pourtant il avait ajouté que lorsque l'on n'arrivait pas à dormir ou que l'on faisait des cauchemars, c'était qu'elle avait besoin de nous éveillés.

Je l'écoute, sans rien dire sans l'arrêter. Je ferme les yeux et me laisse bercer par ses paroles improbables. Eve cherche ses mots durant quelques instants, puis continue, d'une voix toujours aussi douce et réconfortante:

- Et tout à l'heure je me demandais si on avait tous une place dans l'univers. Si on était tous utile à quelque chose. Je n'ai toujours pas ma réponse mais si la lune a besoin de moi c'est un bon début...

Un faible sourit naît sur mes lèvres. Ca me fait penser à ma mère. Elle me disait que tout est utile sur Terre. Du plus petit microbe aux gigantesques baleines, nous avons tous notre place ici. Parfois, on ne trouve pas d'utilité à notre vie, alors on se demande ce qu'on fait là. Mais c'est juste qu'il faut du temps. Pour se chercher, se trouver un sens à sa vie, et se rendre utile pour les autres. Aider, partager. Il faut de tout pour faire un monde.

- Je ne sais pas ce qu'il ne va pas et je ne sais pas si tu es là parce que la lune a besoin de toi ou pour je ne sais quelle autre ineptie. Je sais juste que quoi qu'il arrive, ça finira par s'arranger. Il faut juste que tu y crois et que tu te rappelles que tu n'es pas seule... regarde, je suis là...

Oui. Tu es là. Je suis là. Nous sommes là, calmes et silencieuses dans cette cours. Nous sommes bel et bien vivantes, avec des problèmes, des souvenirs et des moments de bonheur. Le bonheur n'est jamais éternel, nous avons tous des périodes sombres. Il suffit juste de ne pas baisser les bras. De savoir relever la tête, défier la vie du regard et de continuer de vivre. Ou l'on risquerait de se perdre...
Je soupire et me desserre doucement de l'étreinte de mon amie pour effacer mes larmes du revers de la main. Mes sanglots se sont calmés et mes pleurs se sont presque envolés. Mais la peine se lit toujours dans le fond de mon regard, dans mon sourire qui n'est pas le plus sincère.
Je chuchote, de peur que l'on m'entendre ou de réveiller quelqu'un, ou simplement pour ne pas avoir à parler trop fort et à entendre ma voix encore faible et tremblante:

- J'ai peur pour Scott. J'ai peur qu'il souffre trop. J'ai peur pour Sebastian que je ne vois pas souvent... A chaque fois, j'ai peur qu'il lui arrive quelque chose... Et puis je suis seule avec Lluvia. J'ai peur de ne pas être à la hauteur. J'ai peur de ne pas y arriver. Et puis ces derniers jours je fais des cauchemars, je revois tout. Je me revois seule dans la forêt, poursuivie par des gens et dans une cellule, enfermée dans le but qu'on me prenne mes pouvoirs... J'ai peur de m'arrêter en chemin sans le vouloir et de laisser Lluvia seule...

Eve ne connaît sans doute pas toute ma vie. Je ne sais plus si je lui ai déjà parlé de Scott, ou si elle sait que le père de Lluvia s'appelle Sebastian. Je n'en sais rien mais j'ai besoin de lui expliquer ce qui ne va pas, de me soulager de ce poids qui me pèse sur ma conscience. De cette responsabilité que je détiens sur mes frêles épaules encore affaiblies par mon manque de chance. Je n'ai jamais rien voulu de tout ça. Au début, à mon arrivée à l'académie, je voulais me fondre dans la masse. Apprendre à contrôler mon pouvoir, étudier, travailler puis voyager... Et puis voilà des tonnes d'imprévus se dressent sur ma route.
Enfin de compte, je fais comme si Lluvia n'est qu'une malédiction. Qu'elle n'a pas sa place dans ma vie et qu'elle ne devrait pas y rester. Mais ce n'est pas vrai. Si j'ai décidé de la garder... C'est parce que je savais, qu'avant, j'en aurais été capable. Mais et maintenant ? Avec mes cauchemars de guerre, Sebastian qui n'est plus là pour m'aider...
Encore une fois, je ne sais plus quoi penser. Je me suis égarée sur le chemin de la vie...

- J'ai si peur Eve... fais-je d'une voix étreinte d'un sanglot alors je me réfugie une nouvelle fois dans son cou



© .JENAA
Revenir en haut Aller en bas


Eve Gryen
Eve Gryen
MODO
Toujours avec le sourire!

• Inscription : 05/10/2011
• Messages : 582

Carte d'Identité
Plus sur toi:
MessageSujet: Re: Une étoile parmi tant d'autres.   Une étoile parmi tant d'autres. Icon_minitimeLun 29 Juil - 1:33


Une étoile parmi tant d'autres...
Lylyn' et Evou

Rien n'avait bougé. Le ciel était toujours au dessus de nos têtes, le sol était encore sous nos pieds, les étoiles continuaient de briller et Gwendolyn restait dans mes bras. Je la sentis se calmer et j'esquissai un sourire alors que doucement, elle se défaisait de mon étreinte. Elle essuya ses larmes et étira ses lèvres dans une mimique sans joie. Je ne lisais pas son habituelle bonne humeur dans ses yeux. Elle n'était pas aussi rayonnante que d'habitude... Mais je pouvais aisément la comprendre : la vie n'est qu'une succession de haut et de bas. Et parfois c'est dur de se relever et de sourire, parfois aller bien semble être impossible...

« J'ai peur pour Scott. J'ai peur qu'il souffre trop. J'ai peur pour Sebastian que je ne vois pas souvent... A chaque fois, j'ai peur qu'il lui arrive quelque chose... Et puis je suis seule avec Lluvia. J'ai peur de ne pas être à la hauteur. J'ai peur de ne pas y arriver. Et puis ces derniers jours je fais des cauchemars, je revois tout. Je me revois seule dans la forêt, poursuivie par des gens et dans une cellule, enfermée dans le but qu'on me prenne mes pouvoirs... J'ai peur de m'arrêter en chemin sans le vouloir et de laisser Lluvia seule... »

Je ne comprenais pas tout ce qu'elle me disait, mais je l'écoutais très attentivement. Parce qu'elle avait besoin de moi et parce que cela m'intéressait. Elle était mon amie, une des plus chère et importante que j'avais et je ne savais rien d'elle. Alors je tentais de recomposer le puzzle de sa vie. Je revoyais Scott, le garçon du sanctuaire et j'imaginais Gwen' seule, avec sa fille. Ça me faisait de la peine... Et pourtant, elle était forte. Car elle continuait de se battre. Et je l'admirais vraiment. J'étais heureuse de l'avoir pour amie... Et j'aurais voulu pouvoir lui crier à quel point elle était une mère formidable, j'aurais voulu pouvoir faire disparaître toutes ses inquiétudes en un claquement de doigts :

« J'ai si peur Eve... »

Des sanglots lui serraient la gorge et tout naturellement, elle revint nicher son visage dans mon cou. Doucement, je caressai son dos, comme une mère le ferait. Du moins j'imaginais qu'une mère ferait ainsi...

Je laissai un silence s'installer... M'imaginant à sa place, je me demandai comment j'aurais réagi... Mal, certainement. J'aurais fait toutes les erreurs possibles et j'en aurais souffert, comme Gwendolyn en souffrait maintenant. Et j'étais là pour prendre un peu de cette peine et l'en soulager. Et je ferais de mon mieux, à l'image de mon amie qui donnait tout ce qu'elle avait pour sa fille :

« C'est normal d'avoir peur... On ne sait pas de quoi demain est fait. On ne sait pas ce qui nous attend... Et on se bat pour un semblant de bonheur, pour maintenir cet équilibre délicat dans nos vies. On fait de notre mieux pour les autres... Mais, on fait des erreurs. Et on essaye de les réparer. »

Je pensais à Matthew et à Jemina. Cette erreur là était irréparable mais je faisais en sorte que leur souvenir demeure. Qu'on ne les oublie pas totalement. J'essayais de vivre pour eux sans m'empoisonner la vie. Car tout n'était pas ma faute mais je ne l'avais compris que très récemment. Je n'avais à me punir, je n'avais qu'à profiter de l'instant présent. Mais Gwendolyn ne pouvait pas en faire autant... Sa fille dépendait d'elle. Il fallait qu'elle pense à Lluvia avant de penser à elle et c'était un sacrifice énorme :

« Souvent ça ne se passe pas comme on l'avait prévu... On blesse des gens auxquels on tenait. Mais on est blessé aussi et si nous pouvons aller de l'avant, pourquoi pas les autres ? Scott souffre peut être, mais sa peine est passagère. Il ira mieux, il aura un peu changer mais il aura apprit des choses, il sera plus fort. Comme toi Gwen', tu es forte. Tu as toutes les qualités d'une mère... »

Je songeais à ma propre mère. Qui était-elle ? Comment aussi ? Pourquoi n'était-elle pas à mes côtés ? Cette solitude que jusqu'à maintenant je vivais du mieux que je pouvais me pesait quand je voyais que des personnes aussi incroyables que Gwen aurait pu être mes parents :

« Je crois même que je suis jalouse de Lluvia... Je n'ai jamais connu mes parents, mais j'aurais bien voulu avoir une maman comme toi Gwen'... Parce que même si tu as peur, tu continues. Jamais elle ne pourrait t'en vouloir, tu fais de ton mieux et je suis sure qu'elle le sait. Alors ais confiance. Tu es quelqu'un d'exceptionnel et ta fille le sera tout autant, crois moi. »

J'avais fini de parler. Et pas un mot n'avais été prononcé plus haut qu'un autre. J'avais chuchoté tout du long, comme si je confiais un secret à Lylyn', car ces mots n'étaient destinés qu'à elle et que la lune m'en soit témoin !Alors je serrai un peu plus fort mon amie contre moi. J'avais autant besoin qu'elle de ce contact.

© Belzébuth
Revenir en haut Aller en bas


ϟ Gwendolyn
ϟ Gwendolyn
ADMIN
« Life sucks. »

• Inscription : 06/11/2010
• Messages : 2927

Carte d'Identité
Plus sur toi:
MessageSujet: Re: Une étoile parmi tant d'autres.   Une étoile parmi tant d'autres. Icon_minitimeLun 29 Juil - 2:27

... ... ...
gwen et eve





∞ une étoile parmi tant d'autres
J'en ai assez. Dans les moments comme celui-ci, je me dis que j'ai assez lutter, que j'ai fait mon temps, que peut-être qu'il vaudrait mieux pour moi et pour les autres de m'arrêter là. Et puis le visage souriant de ma fille me revient au visage, comme un appel en détresse, comme une décharge électrique. Alors je me dis que je ne peux pas la laisser. Pas sans son père, et encore moins sans sa mère. Je refuse que par le future elle ait à se plaindre d'une enfance difficile. Certes, elle n'aura pas beaucoup vu son père. Mais moi je suis là, et je le serai toujours. Elle n'aura jamais été seule.
Eve me caresse le dos avec douceur, comme le ferait ma mère. Je ferme les yeux et me laisse emporter par le doux souvenir de sa présence. Je me souviens des fois où je pleurais parce que j'étais différente. Que j'avais dû quitter l'école, perdre mes amis. J'étais si triste. Mais ma mère n'a jamais eu peur de moi. Et dès qu'elle voyait que je n'allais plus bien, que les larmes embuaient mes yeux, elle me prenait dans ses bras, me caressait le dos en me murmurant des mots doux. Je me souviens de son parfum, de son souffle dans mes cheveux, de sa douce voix maternelle qui console sa petite fille en larmes. Bientôt, se sera à mon tour de faire ça. Et c'est pour cela que je ravale mes sanglots au fond de ma gorge. Pour Lluvia.

- C'est normal d'avoir peur... On ne sait pas de quoi demain est fait. On ne sait pas ce qui nous attend... Et on se bat pour un semblant de bonheur, pour maintenir cet équilibre délicat dans nos vies. On fait de notre mieux pour les autres... Mais, on fait des erreurs. Et on essaye de les réparer.

Toujours blottie contre elle, je renifle discrètement et me mords la lèvre pour retenir mes pleurs. Mais les paroles de mon amie me font toujours du bien et suffisent à me calmer. Elles sont si douces, si censées et réalistes. Mais je sens une pointe d'amertume. Elle a vécu ça, elle aussi. Je ne cherche pas à savoir. Mais peut-être qu'en fin de compte, nos vies ne sont pas si différentes qu'elles en ont l'air...

- Souvent ça ne se passe pas comme on l'avait prévu... On blesse des gens auxquels on tenait. Mais on est blessé aussi et si nous pouvons aller de l'avant, pourquoi pas les autres ? Scott souffre peut être, mais sa peine est passagère. Il ira mieux, il aura un peu changer mais il aura apprit des choses, il sera plus fort. Comme toi Gwen', tu es forte. Tu as toutes les qualités d'une mère...

Je sens les larmes revenir à la charge. Pas de tristesse, mais d'émotion cette fois-ci. Ce soir-là, je suis à fleur de peau et je suis capable de réagir pour rien.
Me dire que je suis mère, ça me fait peur. Ca me préoccupe. Je suis jeune, j'ai les études, des amis, et élever un enfant me demande énormément de précautions, de sacrifices. Mais c'est aussi tellement beau. Tellement beau de la voir grandir, sourire et puis de se dire qu'elle est le fruit de l'amour entre Seb et moi. Car même s'il n'est pas très présent, il revient toujours. Pas aussi longtemps que je le voudrais. Ou peut-être me suit-il dans l'ombre, peut-être qu'il prend ses distances tout en gardant un oeil sur moi. Ca ne me choquerait même pas venant de lui... Mais son absence me pèse énormément. Il me manque.

- Je crois même que je suis jalouse de Lluvia... Je n'ai jamais connu mes parents, mais j'aurais bien voulu avoir une maman comme toi Gwen'... Parce que même si tu as peur, tu continues. Jamais elle ne pourrait t'en vouloir, tu fais de ton mieux et je suis sure qu'elle le sait. Alors ais confiance. Tu es quelqu'un d'exceptionnel et ta fille le sera tout autant, crois moi.

Alors elle me serre un peu plus fort. Mon coeur se serre aussi. Et quelques larmes réapparaissent dans les coins de mes yeux.
Eve n'a jamais connu ses parents. Elle a grandi dans l'inconscience. Peut-être a-t-elle vécu son enfance dans un orphelinat, ou a-t-elle été adoptée ? Je n'en sais rien mais en tout cas, apprendre ça me fait de la peine pour elle. Quand je pense à tous les bons moments que j'ai vécu avec mes parents, les rires qu'ils m'ont procuré... Elle n'a jamais eu droit à ça de la part de ses parents biologiques. Et alors je me dis que certaines personnes sont lâches, d'abandonner leur enfant. A moins que ça ne soit pour leur bien...
Alors je repense à ce qu'elle a dit à mon sujet. Qu'elle aurait aimé avoir une mère comme moi. Une mère forte qui même malgré ses problèmes a su voir de l'avant et garder cet enfant auprès d'elle. Ce qu'elle n'a pas eu.
En songeant à tout ça, je la serre un peu plus contre moi également. Je laisse le silence prendre place entre nous deux. Seule la brise caresse doucement la cime des arbres de la cours. La senteur des lys est toujours répandue autour de nous. Je n'arrive pas à savoir si je me sens apaisée ou alors complètement dérangée. Peut-être suis-je entre les deux. En tout cas, je n'arrive à murmurer que deux petits mots qui se fondent dans le vent:

- Merci Eve...

Je soupire doucement. Aussi simples soient-elles, ses paroles m'ont rassurée, vont sûrement m'aider à voir de l'avant et à ne pas désespérer quand mon moral sera au plus bas et qu'elle ne sera pas là pour me réconforter. Je me souviendrai de ces mots comme un souvenir indéniable de mon esprit.
Alors je me desserre de mon amie pour la regarder. Elle a l'air épuisée. Je le remarque à ses petits yeux et les cernes. Elle aussi n'arrive pas à dormir... Moi, en plus d'avoir des cernes, mes yeux devaient être rouges et bouffis de larmes. Nous voilà dans un bel état toutes les deux.
Je fais d'une petite voix:

- Je suis sûre que tes parents ont fait ça pour ton bien. Tu es si gentille, si généreuse... Tu dois tenir ça d'eux. C'est obligé. Ça ne pouvaient pas être de mauvaises personnes. En tout cas, si un jour tu voudras les retrouver... Je serai prête à faire tout mon possible pour t'aider.

Je lui offre un mince sourire réconfortant.







© .JENAA
Revenir en haut Aller en bas


Eve Gryen
Eve Gryen
MODO
Toujours avec le sourire!

• Inscription : 05/10/2011
• Messages : 582

Carte d'Identité
Plus sur toi:
MessageSujet: Re: Une étoile parmi tant d'autres.   Une étoile parmi tant d'autres. Icon_minitimeLun 29 Juil - 12:25


Une étoile parmi tant d'autres...
Lylyn' et Evou

Au fond des bras de mon amie, je me sentais mieux qu'à ma fenêtre ou sous mes couettes. Cette étreinte était réconfortante pour nous deux. On en avait besoin. Et dans ce silence je compris toute l'importance des amis. Même si je n'avais pas de parents, il y avait des gens sur qui je pouvais compter, des gens qui m'aidaient et qui agissaient pour mon bien et pas parce qu'ils se sentaient obligé ou parce qu'on avait un lien parental, non. Simplement parce qu'ils m'appréciaient et qu'ils ne voulaient pas me voir triste. Comme Oxane, Iris et Gwendolyn. L'amitié est vraiment quelque chose de beau et de précieux. Nos amis sont la famille que l'on choisit et jour après jour je me disais que je n'aurais pas pu mieux choisir...

La cours était balayée par un léger vent et sous sa caresse les feuilles bruissaient timidement. Je n'avais pas froid, je me sentais agréablement bien, à ma place. Finalement, peut être que la lune m'avait tenu éveillée pour être là, au côté de mon amie... Peut être veillait-elle réellement sur nous ? Je me sentais stupide de penser ainsi, pourtant l'idée était poétique et elle me plaisait beaucoup :

« Merci Eve... »

A peine a-t-elle prononcé ces mots que le vent les emporte, loin. Et ce merci, si doucement prononcé me rassura, un sentiment de plénitude m'envahit. J'avais joué mon rôle d'amie et il n'y avait rien de plus gratifiant qu'un « merci », signe que notre aide avait été la bienvenue.

Gwendolyn s'écarta un peu et je pus admirer ses yeux bleus, maintenant rougis d'avoir trop pleurer. Sur ses joues, je pouvais distinguer les marques mouillées qu'avaient laissé ses larmes mais c'est en voyant ses cernes que je compris qu'elle aussi trouvait difficilement un sommeil calme et paisible. Il était dur pour nous deux de tourner certaines pages :

« Je suis sûre que tes parents ont fait ça pour ton bien. Tu es si gentille, si généreuse... Tu dois tenir ça d'eux. C'est obligé. Ça ne pouvaient pas être de mauvaises personnes. En tout cas, si un jour tu voudras les retrouver... Je serai prête à faire tout mon possible pour t'aider. »

Je souris, un peu malgré moi. J'ignorais pourquoi mes parents m'avaient abandonnés... Ils étaient peut être morts, ou trop jeunes pour s'occuper de moi. Peut être avaient-ils peur... Au final peu importait :

« Je ne leur en veux pas vraiment tu sais... S'ils avaient été là, je serais certainement différente aujourd'hui, ma vie n'aurait pas été la même. Et aussi difficile soit-elle, je ne veux pas en changer. Alors ils me manquent, j'ai l'impression d'avoir raté quelque chose mais je suis heureuse. »

Perdre Matthew et Jemina avait été une épreuve très dure à surmonter, et les choses auraient été différente si mes parents avaient été à mes côtés, pourtant, je ne pouvais vouloir que ça se soit passé autrement. Les évènements horribles qui s'étaient passés m'avaient traumatisé mais au contact de ces deux là, j'avais ressenti beaucoup de joie. Même maintenant, parce que ces pertes m'avaient offert des amies en or. Des amies dont je ne pouvais pas me passer actuellement et qu'il aurait été dommage de ne pas rencontrer :

« D'ailleurs, c'est en parti grâce à toi : merci... Et si un jour, tu te sens comme aujourd'hui, n'hésite pas à toquer à ma porte. Je serais là pour t'écouter ou juste pour être là, c'est à ça que servent les amis non ? »

Je lui offris un vrai sourire cette fois. C'était sincère, authentique. Juste ce qu'il fallait pour appuyer le fait que j'allais bien et que tout s'arrangerait. Parce que se serait le cas : j'y croyais vraiment. Mes cauchemars cesseraient et les inquiétudes de Gwen' s'envoleraient. Ça ne pouvait pas se passer autrement qu'ainsi.

Nous aussi on avait le droit à une happy end.

© Belzébuth
Revenir en haut Aller en bas


ϟ Gwendolyn
ϟ Gwendolyn
ADMIN
« Life sucks. »

• Inscription : 06/11/2010
• Messages : 2927

Carte d'Identité
Plus sur toi:
MessageSujet: Re: Une étoile parmi tant d'autres.   Une étoile parmi tant d'autres. Icon_minitimeLun 29 Juil - 15:21

... ... ...
gwen et eve





∞ une étoile parmi tant d'autres
J'ai beau remuer mille et une pensées dans mon esprit, je n'arrive pas à trouver une véritable et réaliste raison pour laquelle des parents abandonneraient leur enfant. Au début, certes, j'y avais pensé. Mais en découvrant ce petit bonheur, cette joie qu'elle me procure... Je me suis immédiatement ravisée. Je ne peux pas me séparer d'elle, je ne peux pas me séparer de ce joli minois, de cette partie de moi, de ce petit être que j'ai protégé et que je vais voir grandir.
Je m'efforce de me dire qu'ils ont fait ça pour son bien. Je ne connais pas son enfance, mais dans tous les cas, je suis persuadée que ça ne l'a pas rendue plus heureuse de ne jamais avoir connu ses parents biologiques. Au pied de la tour de sa vie, il manque une grosse brique. Il y a un vide, un manque dans son coeur. Tout ce que j'espère pour mon amie, c'est qu'elle ne le vive pas trop mal...

- Je ne leur en veux pas vraiment tu sais... S'ils avaient été là, je serais certainement différente aujourd'hui, ma vie n'aurait pas été la même. Et aussi difficile soit-elle, je ne veux pas en changer. Alors ils me manquent, j'ai l'impression d'avoir raté quelque chose mais je suis heureuse.

Je l'observe en silence. Oui, s'ils auraient été là, elle aurait trouvé une autre épaule sur qui s'appuyer en cas de besoin. Je suis là, ses autres amis aussi sont là. Mais avoir le réconfort de ses parents... C'est un autre point de vue, une façon plus adulte et responsable et une consolation différente. Étant retournée voir mes parents quelques fois depuis mon arrivée à Eternal Time, je peux assurer que ça fait du bien de les revoir, de les retrouver. De pouvoir se confier à eux. Mais à l'académie, je me suis formée ma propre famille. Et même si on ne s'entend pas tous très bien, toute l'école est une grande famille, unis les uns aux autres par notre ressemblance et la discrimination des humains qui nous voient comme des monstres.

- D'ailleurs, c'est en parti grâce à toi : merci... Et si un jour, tu te sens comme aujourd'hui, n'hésite pas à toquer à ma porte. Je serais là pour t'écouter ou juste pour être là, c'est à ça que servent les amis non ?

Elle me sourit, d'une manière confiante et sincère. Je lui rends ce doux sourire. Oui c'est à ça que servent les amis. Se changer les idées, rire et sourire, mais aussi à nous soutenir quand ça ne va pas, nous aider à passer les épreuves difficiles de la vie. Les amis sont toujours là et ils n'ont pas à juger, juste à hocher la tête et à trouver des mots réconfortants. Je pensais trouver la solitude en venant dehors en pleine nuit, mais heureusement, Eve est arrivée. Elle m'a consolée. elle m'a aidé à voir de l'avant, à prendre confiance en moi en me délivrant des paroles réalistes. Je lui serais éternellement reconnaissante pour tout ce qu'elle a fait pour moi jusqu'à maintenant. Si elle n'aurait pas été là, je n'en serais pas au même endroit désormais...

- C'est d'accord. Je viendrai. Et toi aussi tu pourras venir si tu en ressens le besoin, lui fais-je en un sourire

C'est alors que j'entends le chant d'un oiseau dans un des arbres alentours. Je regarde autour de nous, et vois qu'au loin, les teintes sombres du ciel nocturnes commencent lentement à s'effacer, et les premières lueurs de l'aube font leurs apparitions. D'ici une heure, le soleil se sera lever et saluera ce petit monde endormi.
C'est un nouveau jour qui débarque, accompagné de nouvelles chances, de nouveaux espoirs et d'un nouveau départ.
D'une voix lointaine je murmure:

- J'ai toujours aimé les levers de soleil, même si je n'ai pas eu l'occasion d'en voir beaucoup puisqu'en général, je dors.

Et je ris gentiment sur ces dernières paroles.



© .JENAA
Revenir en haut Aller en bas


Eve Gryen
Eve Gryen
MODO
Toujours avec le sourire!

• Inscription : 05/10/2011
• Messages : 582

Carte d'Identité
Plus sur toi:
MessageSujet: Re: Une étoile parmi tant d'autres.   Une étoile parmi tant d'autres. Icon_minitimeMar 30 Juil - 23:02


Une étoile parmi tant d'autres...
Lylyn' et Evou

Gwendolyn avait retrouvé le sourire et ça me faisait très plaisir. Et même si c'était très clichée de dire ça, à elle, le sourire lui allait mieux que les larmes. D'un côté, j'espérais qu'il en allait de même pour moi parce que j'en avais assez de pleurer et même si j'étais sure que ça recommencerait un jour ou l'autre, je préférais que ça soit dans un futur lointain, très lointain :

« C'est d'accord. Je viendrai. Et toi aussi tu pourras venir si tu en ressens le besoin. »

J'acquiesçais doucement même si au fond, j'espérais vraiment que les raisons de mes prochaines venues ne soient pas trop tragiques et tristes. J'espérais plutôt avoir de bonnes nouvelles à lui annoncer. Pourtant, je me sentais épaulée, aidée, moins seule et c'était rassurant. Plus que n'importe quoi car maintenant j'avais la certitude que si je me retrouvais plus bas que terre, quelqu'un serait là pour m'aider à me relever. Et tandis que toutes ces pensées positives m'envahissaient, un oiseau chanta. Sa voix est claire et pure et synonyme d'un nouveau soleil.

Je lève alors la tête et vois le ciel s'éclaircir. Les étoiles commencent à perdre de leur éclat, et je me dis que finalement, être une étoile ne me plairait pas. Moi, j'aspirais à briller quand je voulais, et pas seulement quand les lumières étaient éteintes. Je voulais briller plus que le soleil, être quelqu'un. Pas forcément d'important, juste quelqu'un que j'appréciais et qui avait son propre éclat :

« J'ai toujours aimé les levers de soleil, même si je n'ai pas eu l'occasion d'en voir beaucoup puisqu'en général, je dors. »

Elle rit doucement, et je fis de même. Moi aussi, à cette heure-ci, trop fatiguée de lutter, je m'endormais. Souvent, je ne me souvenais pas de mes rêves et trop profondément endormie, je n'entendais pas mon réveil sonné. Alors Lisa me réveillait, et c'était notre petit rituel.

C'était plutôt ironique, moi qui aimait dormir plus que tout à une époque. J'adorais toujours autant trainer au lit, mais c'était différent. Je n'avais pas les yeux qui s'ouvraient difficilement, je ne tentais pas de m'extirper des bras de Morphée : j'étais juste assise sur mon lit et je lisais, ou je fixais le plafond. Ça n'avait rien à voir même si c'était aussi très agréable :

« C'est vrai que c'est jolie... Et ça a une très belle signification... L'espoir, le renouveau. Et puis souvent, quand un autre jour commence, on se dit que pour une fois, on ne fera pas tout de travers ! Mais voir un lever de soleil en été c'est signe qu'on sera crevée tout le reste de la journée ! »

Je souris doucement, cet après-midi je m'octroierai une petite sieste, du genre revigorante? Je la méritais bien. Et tant pis si j'avais des cauchemars, c'était à mon tour d'affronter mes peurs. Il fallait bien que je montre le bon exemple et que je suive mes conseils. Et aller de l'avant ne devait pas être si compliqué ! Et au pire, ça prendrait le temps que ça prendrait... Mais je ne devais pas abandonner, il en était hors de question ! Ma vie n'avait pas à être gâchée par des cauchemars.

Un oiseau s'envola, chantonnant. Il me fit penser à l'oiseau bleu du bonheur, cet oiseau qui apporte joie et bonne humeur partout ou il passe et ici, il a fait son job. On allait mieux toutes les deux et savoir que dans peu de temps le soleil illuminerait le ciel me mettait d'excellente humeur. Je souris à Gwendolyn, maintenant, tout était parfait et tant pis pour mes cernes et mes yeux fatigués.

Le ciel devint un peu plus bleu à mesure que les secondes passaient et la cours s'animait par endroit : la journée commençait enfin.


© Belzébuth
Revenir en haut Aller en bas


Contenu sponsorisé

MessageSujet: Re: Une étoile parmi tant d'autres.   Une étoile parmi tant d'autres. Icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas
 

Une étoile parmi tant d'autres.

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Eternal Time ♪ :: ~ ETERNAL TIME :: •• Internat :: •• Lieux Extérieurs :: •• Cour de Graviers-