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 Livre III - Bouleversement

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Aren Apple
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MessageSujet: Livre III - Bouleversement   Livre III - Bouleversement Icon_minitimeSam 15 Juin - 1:49

U.ne longue journée d’avril sous un soleil naissant, à la chaleur bourgeonnante et aux fruits éphémères. La clarté de l’astre resplendissait dans le ciel, sans qu’aucun nuage ne vînt gâcher ce magnifique temps. Certains avaient commencé à délaisser le gros manteau, se parant de quelque veste, s’arborant avec un pantacourt, voire un vulgaire short pour les plus rebelles. Collants, robe ou jupe, à bon entendeur le choix se révélait complexe tant la diversité du choix que la personne s’habillait. On n’avait tendance à prendre à la légère les habits, réflexion de notre personnalité : ce que l’on souhaitait afficher à l’avis critique des autres, ce que l’on pensait véritablement dans la tête… La liste paraissait bien fournie et toujours prête à se voir griffonner de nouvelles hypothèses de psychologues.

L.es cours se succédaient, les élèves prouvaient de mieux en mieux leur ennui de continuer dans cette Académie. Les jours se suivaient et se ressemblaient comme toutes les baguettes de pains cuites tous les jours sans relâche. Il fallait une montre pour chronométrer ce temps qui courrait toujours plus sans que personne ne pût en distinguer la silhouette. Tout le monde croyait qu’il s’échappait, lâche comme il était, qui aurait pu croire qu’il s’amusait à « faire vivre » la vivre, à « faire mourir » les morts, qui seraient là pour contredire ? Simplement quelques technocrates sans diplôme.

I.l monopolisait ce banc de bois de chêne aux lattes pourries, il y avait gravé son nom ainsi que celui de sa mère dessus  pour se prouver à lui-même qu’il était encore capable de perdurer auprès de quelqu’un ou quelque chose. Par moment, le crayon tenu dans sa main s’agitant sur le bloc, marquant plusieurs mots totalement incompréhensibles. À leur côté, quelques mots en langue française semblaient formés un petit dictionnaire pour enfant. Il se sentait libre d’écrire ainsi, sans barrière, de laisser libre court à son imagination. Le jeune homme avait toujours eu l’envie de créer son langage, une porte vers un monde de liberté, d’une expression que lui seul aurait la capacité de comprendre. Crier des inepties, personne ne comprendrait. Il paraîtrait probablement stupide, mais qu’importe.

L.es élèves gambadaient dans la cour dans une ambiance joyeuse, bien changeante de celle qui revenait le hanter régulièrement. Comme les feuilles. Toutes les feuilles l’aimaient, elles venaient à lui attirées par un aimant interne. Comme une virevoltant vers lui avec la grâce d’un papillon. Il l’attrapa au passage, désireux de lire ce qui y était écrit : une histoire, une lettre d’amour… Non, simplement un test ou quelque chose du même type. Inintéressant. Il la garda néanmoins dans la main pour continuer à la lire : on peut toujours avoir de bonnes surprises.


Dernière édition par Aren Apple le Dim 23 Juin - 14:05, édité 1 fois
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Oxane Fox
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MessageSujet: Re: Livre III - Bouleversement   Livre III - Bouleversement Icon_minitimeLun 17 Juin - 22:46






Chapitre I - Feuille perdue
Aren & Oxane

Driiiiiiiiiiing!

Oxane qui s'était perdue dans la contemplation des nuages revint à elle. Les cours d'histoire étaientintéressants  dans le fond mais le professeur avait le pouvoir d'endormir ses élèves à la façon de Mr. Binns, le professeur d'histoire de la magie dans la saga d'Harry Potter. Et bien là c'était le même problème : tous les élèves étaient avachis sur leurs tables à faire des morpions avec leurs voisins s'ils ne dormaient pas. La sonnerie était donc le signal de réveil collectif pour cette classe d'étudiants.

Pendant que la brunette marchait en direction de la cour, le temps s'était fortement adouci donc ne pas profiter des premiers rayons aurait été de la folie, elle s'efforçait à ranger ses feuilles dans son trieur, ce qui n'était pas une simple affaire. Pourtant l'ancienne ange réussi parfaitement le challenge de trier ses feuilles pour le cours prochain tout en descendant les escaliers. Du moins parfaitement jusqu'à ce que son guide, Stelmaria, qui la prévenait normalement des arrivées extérieurs ne remarque pas une personne qui bouscula Oxane, faisant tomber de ses mains les papiers en haut de sa pile. Reflexe et rapidité faisant, elle réussi à toutes les rattraper avec l'aide de son félin qui en avait plaqué certaines au sol avec ses pattes. Au moment où le lynx libera la feuille de son emprise, un coup de vent la fit s'envoler plus loins. Pas de chance aujourd'hui. Pendant que le feuille continuait son trajet aerien, Oxane rangeait ses affaires  en vitesse dans son sac et Stelamaria était déjà partie à la recherche de la feuille volante.

La recherche ne dura pas longtemps et Oxane couru de mini sprint en mini-sprint pour pouvoir suivre sa feuille rebelle qui volait haut dans les airs. Le morceaux de papier qui se laissait porter par le vent finit fut attrapé par des mains inconnues à sa propriétaire.
La brunette arriva quelques secondes après. La course avait décoiffé la jeune femme qui remettait ses boucles en place d'une main experte. Son chemisier était désormais pleins de plis et sa jupe était un peu tombée mais rien de grave. Le plus étonnant dans tout cela c'était de voir qu'elle était perchée sur des 12 centimètres, oui parce qu'au dessus de 10cm elle n'appelait plus ça des talons mais disait la taille de ceux-ci. Enfin bref, elle avait courru avec des chaussures avec lesquelles la plupart des filles n'arrivaient même pas à marcher... Légèrement essouflée, elle s'éclaircit la gorge.

- Hum... excuse-moi, mais la feuille est à moi...

Elle ponctua sa phrase d'un sourire qui disparu instantanément lorsqu'elle aperçut un certain sruveillant. En moins d'une seconde elle s'était assise à côté de celui qui avait sa feuille et portait ses mains derrière sa tête, le visage légèrement déformé par la douleur. Oui, Oxane s'était taper la tête contre le mur qui était juste derrière eux... Stelmaria à terre était entrain de rire comme une hyène... Ox regarda son ewig se tordre de rire en fronçant les sourcils mi-amusée, mi-souffrante à cause de sa blessure.

- Rigole pas Stel! Ça fait mal...

La brunette n'avait aucune envie d'avancer sa tête qui lui faisait mal pour voir si Rune était là. Stelmaria ayant appris l'histoire des retrouvailles... étrange, ne souhaitait pas plus que sa moitié d'âme de revoir le brun et elle voulant faire changer les pensées d'Oxane, s'aplatit a terre comme un tapis. L'effet escompté arriva, la brunette riait doucement en sourpirant à la vue de son ewig qui était plutôt bien caché mais faisait beaucoup trop animal prédateur par rapport à son caractère de fénéante.  Néanmoins, le fait de ne pas savoir s'il les avait vu la tracassait et le seul a avoir vu sur le surveillant était son voisin qui par ailleurs avait toujours sa feuille. Il n'avait certainement pas compris ce qu'il se passait... Elle tourna avec précaussion sa tête vers lui avec un petit sourire gêné.

- Heu... Juste, est-ce que le brun avec un tigre près du bâtiment est tourné par ici ou avance dans cette direction?

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Dernière édition par Oxane Fox le Jeu 27 Juin - 0:05, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Livre III - Bouleversement   Livre III - Bouleversement Icon_minitimeDim 23 Juin - 14:02





 
Chapitre I - Feuille perdue
Oxane & Aren

Les branches minces craquaient sous ses pas, un tapis de feuille s’étalait sur tout le sentir offrant ombre et fraîcheur à quelques voyageurs. Des racines s’aventuraient hors de leur territoire natal, explorateur de territoires inconnus, mais elles rebroussaient, toutes, chemin, sans exception, incapables de supporter la lumière trop éblouissante. La forêt bruissait de cris d’oiseaux, offrant leur vie à ces arbres mornes. Ils virevoltaient de branches en branches, de cimes en cimes, à la recherche d’un compagnon. D’en bas, l’on pouvait apercevoir ces majestueux animaux, certains même d’une couleur plus vive semblables aux paradisiers. Tant d’émerveillement ne devait susciter qu’engouement, pourtant une part en lui s’efforçait de le rappeler à l’ordre, un garde-à-vous qu’il maintenant. Un il-ne-savait-quoi qui le mettait mal à l’aise, un avenir qu’il n’arrivait à prévoir, qu’allait-il se passer ?
 
Ses pas l’entraînaient toujours plus en avant, foulant avec le rythme de leurs compagnons. Ces-derniers traînaient avec une grande vigueur. Son amie semblait toujours avoir le sourire, il ne s’éteignait que de rares fois, laissant place à une petite lune blanche. Il émanait d’elle une gaieté, celle qui changeait le cœur, celle que l’on voulait attraper de ses petites mains souhaitant toucher chaque volute. Elle souriait, on souriait. Un échange rapide, naturel s’opérait. Triste ou non, il advint un moment où l’on ne peut plus résister, cette force submerge et engloutit tout. L’esprit chavire, se renverse, la coque cachée, partie secrète renfermant maintes secrets, pièce maîtresse d’un périple d’une vie, se voit révélée au grand jour, révélatrice des pensées. Il ne fallait que saluer cette puissance, se prosterner devant pareil être capable de changer un personnage atrabilaire. Il n’en revenait jamais, trop impressionné par cette jeune femme qui commençait tout juste à s’épanouir. Voici quelques mois, à leur première rencontre, il n’avait osé croiser son regard, s’émerveiller de ce sourire enjôleur, trop intimidé. Encore à ce jour, il ne se souvenait que de sa deuxième phrase, une exclamation de douleur, celle d’un avertissement qui l’avait rassuré, qui l’avait prêté au jeu des relations auxquelles il n’était que peu habitué. 


« Rigole pas, Stel ! Ça fait mal ! »
 
Il ne prit pas même la peine de la regarder, amusé par la situation. Il n’en montrait rien, pas l’ombre d’une fossette, il rigolait intérieurement, fasciné par ces relations qui se tissaient entre un animal et un humain. Une fois sur deux, elle semblait désastreuse, le divorce ne pouvait être prononcé, à leur grande désillusion, mais il ne s’agissait que d’une façade : l’un ne vivait sans l’autre, une fois rencontré, tout était réglé, aucun ne devait s’enrayer, les aiguilles tournant inlassablement. Il résidait une force entre eux que rien ne brisait, la chaîne d’acier ne cédant sous les coups des propres armes du forgeron. Leurs pas, leurs battements de cœur, leurs pensées s’harmonisaient à chaque instant, se liant d’un sentiment étrange et profond au fil du temps.
 
Il lui paraissait patienter une éternité face au papier qu’il lisait, se coupant peu à peu du monde environnant, lisant le fruit de travaille d’une élève – à en juger par le nom. Ses yeux parcouraient les mots lentement, prenant le soin d’analyser chaque composition de phrases, des tournures prises, des plus alambiquées à celles les plus sensées. Il ne s’attardait sur les gestes de cette fille près de lui, persuadé de l’intention qu’elle devait lui porter, préférant se concentrer sur le devoir. Il n’en tirait aucune conclusion attentive, se contentant d’annoter quelques remarques par-ci par-là. Il aurait pu garder la feuille rien qu’à lui, mais il ne devrait pas : elle ne lui appartenait pas et quelqu’un devait forcément la chercher. À son goût, il s’avérait bon, loin d’être transcendant, mais pas mauvais pour autant. Et, que lui permettait-il juger ainsi le travail d’autrui ? Il aurait détesté se voir critiqué, affublé de surnoms estudiantins et sots. Qu’aurait pensé ces mutants, tout autour de lui à la seule vue de mots tels que anlaoll, nalë ou de ce mot barbare qu’était klahir ? Tout. Et n’importe quoi.

« Euh… Juste, est-ce que le brun avec un tigre près du bâtiment est tourné ici ou avance dans cette direction ? »
 
« Telle est la question », aurait raconté Hamlet. Lui aussi s’intéressait de près ou de loin au brun avec un tigre, lui aussi s’étonnait qu’il fût brun avec un tigre ou même apte à marcher. Aren, pour être honnête, s’en fichait éperdument, ne voyant là qu’un moyen de s’attirer des ennuis un jour d’avril. Il ne se sentait pas la force de lever la tête, ou même les yeux pour voir ce brun avec un tigre que Hamlet semblait tant apprécier. Mais prit d’un élan de bonté ne lui correspondant que très peu, il osa, dans un geste d’effort sans-limite, regarder vers le bâtiment où ne devait pas se trouver le supposer brun avec un tigre que Hamlet semblait tant apprécier.

La situation lui plut et il voulut la tourner à son avantage, s’amuser avec cette jeune demoiselle, plaisanter sans trop se rapprocher, sachant que rapprocher signifiait « se revoir plus tard ». Il n’avait pas l’intention de jouer le méchant ou le mariole, juste de se montrer un peu « chat », un peu « taquin », un peu « emmerdant » comme tous ses petits félins. Un serpent avait beau s’enrouler discrètement autour du col de sa veste, il n’en restait pas moins un être humain au caractère de chat.
Aurait-il l’audace de lui répondre de sa langue écrite sur bloc ou dans une phrase intelligible par tous ? Le choix lui semblait trop beau, un rêve flottait dans son esprit, chatouillant son subconscient qui délivrait ses mystères. 

« Kori lödos’so mëdo. »
Elle ne pourrait jamais comprendre cette phrase, ce qui dans la plupart des cas lui vaudrait un regard étrange et une phrase comme : « petit con ». 
 
 
Il n’aurait jamais eu l’idée que cette simple feuille prendrait tellement d’importance pour lui et qu’à ce jour, elle restait la seule personne à qui il pouvait se confier, presque totalement, sur sa tristesse et ses remords.
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MessageSujet: Re: Livre III - Bouleversement   Livre III - Bouleversement Icon_minitimeVen 28 Juin - 17:30






Chapitre I - Feuille perdue
Aren & Oxane



Le jeune homme ne réagi pas tout de suite. Oxane stressait un peu lorsqu'il tourna la tête vers l'endroit ou se trouvait le surveillant qui s'était invité dans sa chambre, qui avait squatter son lit, qui l'avait embrasser sans son consentement alors qu'elle était en positions de faiblesse. Bon elle savait parfaitement qu'elle l'avait totalement chercher, mais on l'homme remet toujours sa faute sur les autres non? Et Oxane bien que mutante restait une humaine et remettait tout sur le dos de Rune. En même temps il avait arrêter l'eau de sa douche en pleine nuit...
Elle recroisa les yeux marrons de son voisins. Il ouvrit la bouche et une phrase des plus incompréhensibles s'éleva dans les airs.

« Kori lödos’so mëdo. »

Pendant quelques secondes un ange plana entre les deux jeunes mutants. La brunette se demandait si par malheur elle était tombée sur un étudiant ne parlant pas anglais. Après tout c'est plausible, ici les étudiants venaient de partout et s'ils étaient la depuis peu ils ne parlaient pas tous la langue de Shakespeare... De plus cette phrase ne ressemblait à aucune des langues qu'elle connaissait, soit le français et l'italien et le latin avec un niveau ne dépassant pas celui à la sortie du lycée.
Oxane se mordait la lèvre inférieur. Elle espérait vraiment que ça signifiait non... Enfin s'il la comprenait mais après tout le jeune homme avait bien tourné la tête vers Rune. À moins que ce ne soit qu'une coïncidence... Autant vérifier tout de suite.

- Euh, tu parles anglais? Ou du moins tu comprends l'anglais?

En attendant, Stelmaria avait eut un élan de folie et était sortie de sa cachette pour chercher le brun. Tel un animal prédateur à la recherche d'une proie Stelmaria balayait la foule de ses yeux de lynx. Elle le trouva parlant à l'une de ses collègues. Toujours entrain de draguer... Il ne semblait pas avoir remarquer leur présence, mais on ne sait jamais, il fallait rester discrètes.

~Il drague donc il est occupé pour le moment mais je pourrais pas toujours allez vérifier sans me faire voir... La prochaine fois qu'un mec doit être dans ta chambre, vérifie que c'est pas un pervers.~

» ... «

Le soleil était maintenant un locataire permanent du ciel et la peau de la brunette avait légèrement foncé : les séances bronzettes avec Eve et Gwen avaient portés leurs fruits. Sous les arbres, la chaleur était loin d'être étouffante et une brise légère passait à travers les troncs portant les odeurs qui rappelaient l'été à l'anglaise.

Sous ces gardiens de la nature, Oxane avait envie de courir. Loin et vite. Enfin elle aurait eu envie de courir si elle n'avait pas été accompagnée dans sa promenade par Aren. Ils se contentaient donc juste de marcher calmement, profitant de ce début de vacances un sourire sur les lèvres.
Stelmaria était un peu plus loin devant eux, à courir pour attraper les feuilles qui se faisaient porter par le vent, comme lors de la rencontre entre les deux mutants. Il s'était passé pas mal de choses entre temps. Les sentiments de la brunette avaient évolués mais elle ne pensait pas qu'une réciprocité puisse être possible : ils étaient bien trop différents.
Le moment était agréable mais Oxane, en grande bavarde qu'elle est ne pu s'empêcher d'ouvrir la bouche.

- Alors, tu vas faire quoi pendant les vacances? Si tu comptes rester deux mois dans un bar à boire, je t’emmène avec moi à Cambridge! Pas question que tu ne fasses rien de tes journées!

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Dernière édition par Oxane Fox [abs] le Mar 6 Aoû - 20:44, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Livre III - Bouleversement   Livre III - Bouleversement Icon_minitimeVen 26 Juil - 16:21






Chapitre I - Feuille perdue
Oxane & Aren

5


Il voyageait à travers les feuilles, zigzaguant entre les branches, se faufilant dans la canopée de la forêt verdoyante. Il s’émerveillait des oiseaux décollant des branches, prenant leur envol, certains pour la première fois chutant avant de sentir des tourbillons d’air poussant leurs rémiges, poussant leurs ailes et qu’ils sentissent pour la première fois l’incroyable sensation de ne plus être le prisonnier des cages de la terre.
Il laissait ses mains trainées sur les pétales des arbres qui lui fouettaient les bras, son esprit voltigeait toujours plus haut s’éloignant sans cesse du sol vert. Il caressait une dernière fois les feuilles et s’éloigna pour de bon, lâcha un au revoir discret. Dans l’atmosphère se cristallisait une nue nouvelle dans laquelle il pouvait apercevoir la glace qui s’abattrait sans répit. Mais à son grand dam, il devait déjà retourner ici-bas, retourner dans son enveloppe charnel abandonnant un espoir pourtant perdu.

Il observait ses mains comme si elles étaient choses nouvelles avec l’étrange impression que tout s’éloignait autour de lui, que le goudron formant un fragment de la cour respirait simple peau de la planète recouvrant les côtes. Il se demandait si ses yeux ne le belluaient1 pas ou alors si sa concentration flanchait sous les coups d’un avril plus ou moins printaniers.
Les gens parcouraient de long en large ce terrain ; la tête baissée, il ne voyait que les jambes se balancer au gré des pas, les chaussures qui frottaient et pareilles à des stridulations de criquet dans son crâne, elles résonnaient encore et encore. Il était fatigué.

« Euh, tu parles anglais ? Ou du moins tu comprends l'anglais ? »

Il ne pouvait parler anglais : des années et des années qu’il vivait ici, pratiquement reclus du monde extérieur, à la frontière de deux grands pays qui parlaient la langue de Shakespeare. Alors bon, c’est vrai qu’il n’était pas un adorateur inconditionnel de l’anglais, que ce n’était pour lui qu’une langue qui se popularisait par l’intermédiaire des jeunes et des médias, mais elle se révélait bien pratique dans une ville ou la majeur partie de la population la parlait. Pourquoi n’aurait-il jamais fait l’effort de l’apprendre, lui cancre indiscipliné qu’il était ? Arrivé dans les alentours de sept ans, il n’avait pas tellement son avis sur la question, donc qu’on lui fichât la paix pour leur propre bien.

Il grattait la feuille de ses ongles causant des plis horribles, s’énervant intérieurement pour quelque chose de futile sans grand intérêt – car l’anglais était effectivement sans intérêt. Donc bien sûr, il n’avait vérita-blement aucune réponse à apporter à cette question merveilleuse, mais elle avait plutôt l’air du genre à avoir le dernier mot, et l’anglais d’Aren était impeccable même si on pouvait reconnaître la difficulté ancestrale du « th » dans certaine condition.

« Ouais, ouais, je cause l’anglais comme quelqu’un qui vit dans ce trou depuis dix ans… »

Telle était la manière pour parler à une jeune dame pour qu’elle s’enfuît très loin sans prendre le temps de laisser un petit derrière elle. On appelait plus communément ceci le tact, plus qu’une ou deux remarques sardoniques et la jeune dame ne reviendrait plus jamais.

« Qu’est-ce qu’il te veut le surveillant ? C’est pas très sain de s’approcher d’eux en général… »

Enncore et toujours, c’était bien lui à se plaindre d’une manière quelconque, Caliméro en personne assis sur un banc à se demander ce qu’il avait bien pu mériter pour être agressé de la sorte.
Ses yeux se levèrent vers le ciel bâché par des nuages blancs, quelques feuilles çà et là. Une, même, se posa sur la main d’Aren.

6


Il la regarda, elle qui atterrit délicatement dans le creux de sa main. Les veinures claires contrastaient avec la couleur plus sombre de la feuille. Il la regarda un instant avant de la prendre et de la lâcher, se remémorant un souvenir au passage.
Le sentier semblait parcourir des kilomètres, sans jamais faiblir ou bifurquer. Peut-être qu’au bout, l’été se finira, laissant place à l’automne et aux feuilles tombantes, ne pas avoir à supporter tout un été de chaleur impitoyable sûrement seul à se morfondre comme tous les ans, une sempiternelle habitude pas près de s’en aller.

« Alors, tu vas faire quoi pendant les vacances ? Si tu comptes rester deux mois dans un bar à boire, je t’emmène avec moi à Cambridge ! Pas question que tu ne fasses rien de tes journées ! »

C’est fou comme elle croyait qu’il buvait tout le temps, ce n’était pas un poivrot… Il s’était bien pris quelques cuites comme tout le monde, enfin parfois des bonnes : se réveiller avec une inconnue dans un appartement qu’ils ne connaissaient pas… Buvard ou non, il irait au bout de ce sentier et saurait faire comprendre au monde qu’il avait d’autres passions que les bars et l’alcool ! Non mais !

Un jour, peut-être passerait-il son temps autre qu’à regarder les feuilles dégringoler des arbres ou à fixer les nuages, faire quelque chose de sa vie au lieu de la laisser en boulet accroché à sa jambe, autre qu’à rester dans cette Académie qui se transformait en bric-à-braques d’imbéciles pétant, les uns et les autres, plus que leur cul.
Il frôlerait un jour la beauté fraîche de se sentir libérer de ses propres tourments.

« Mais nan, je vais pas boire, je vais juste me reposer. »
________
1. Tromper

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MessageSujet: Re: Livre III - Bouleversement   Livre III - Bouleversement Icon_minitimeJeu 8 Aoû - 12:38






Chapitre I - Feuille perdue
Aren & Oxane

Rassurée par les propos de son ewig, Oxane s'autorisa enfin à decrisper ses doigts dont les jointures devenaient blanches. Son voisin de banc prit un peu de temps avant de répondre. La brunette attendait sagement de savoir s'il était anglophone ou non en balançant distraitement ses jambes croisées d'avant en arrière de façon enfantine tout en se faisant rouspéter par Stelmaria qui avait peur de se prendre d'un de ses talons aiguille dans la fourrure.

« Ouais, ouais, je cause l’anglais comme quelqu’un qui vit dans ce trou depuis dix ans…

Et bien, il avait l'air heureux d'être bilingue anglais, parce qu'évidement l'anglais ne devait pas être se langue d'origine, ça n'auait aucun sens il ne lui aurait pas parler en... en ... en cette langue inconnu et n'aurait pas précisé qu'il parlait anglais parce qu'il habitait ici.
Oxane se trouvait chanceuse d'être née dans un pays anglophone et d'avoir l'anglais comme langue maternel, l'intégration à Eternal Time devait être plus dure si la communication entre les jeunes ne pouvait pas se faire...
La brunette remarqua aussi qu'elle n'avait entendu aucun accent particulier dans sa voix, en même temps elle ne connaissait pas tous les accents. Son anglais était très bon et très "neutre". On ne pouvait pas devenier d'où il venait. L'accent d'Oxane au contraire était un accent des plus reconnaissables : le fameux accent british. Quoi de plus normal lorsqu'on habite à un heure de Londres?
La curiosité de la brune avait été piquée dès le moment où son voisin avait parlé dans sa langue étrange. Mademoiselle Fox voulait savoir d'où il venait, connaître son passé, voir à travers ses yeux les paysages de son enfance mais d'après Gwen, la plupart des élèves avaient un passé difficile avec leurs pouvoirs incontrôlables et les parents à l'esprit fermé. Autant éviter de poser ce genre de question et puis elle le connaissait depuis environ... cinq minutes?

- Et bien, pour quelqu'un qui a appris ici, tu n'as pas l'accent typique canadien. D'ailleurs, si ce n'est pas indiscret, la phrase que tu m'as dit tout à l'heure, c'était en quelle langue?
Et un petit sourire pour propmotionner son nouveau dentifrice Colgate. À force de sourire tout le temps, à sa mort, en épitaphe (vous savez bien ces petites phrases sur les tombes, d'ailleurs si vous avez fait du latin vous avez certainement traduis des epitaphes de Pompeï mais là n'est pas le sujet) Oxane aurait certainement : " À souri jusqu'a son dernier souffle. Une grand perte de publicité pour Colgate.".

« Qu’est-ce qu’il te veut le surveillant ? C’est pas très sain de s’approcher d’eux en général… »

Oxane reprima un petit rire mais un second sourire amusé glissa sur ses lèvres rosées. Le surveillant ne lui voulait rien en ce moment, dieu sait ce qu'il voulait cette nuit là, mais là, tout de suite, il ne semblait rien vouloir d'autre qu'on le laisse draguer tranquillement sa collègue car après tout il ne draguait pas de lycéennes ou d'étudiantes sur le campus.
Oxane trouvait aussi  qu'il se prennait un peu trop de haut. Il lui parlait comme s'il était plus vieux que lui, étant son surveillant, mais ils avaient exactement le même âge. Bon certes sa taille pouvait faire croire le contraire mais tout de même.  
Pourtant elle se sentait toujours coupable. La meilleure défense est certes l'attaque mais Oxane étant Oxane elle ne pouvait que s'en vouloir alors qu'il avait sûrement déjà oublier. Il lui faudrait une petite dose de courage en plus avant qu'elle le voir pour s'excuser implicitement d'un acte justifié.  


- À qui le dis-tu... Normalement là il ne veut rien de particulier, juste que je n'ai pas envie de le voir ni de lui parler...

Oxane profita de son moment de calme pour s'étirer sans pour autant trop bouger la tête, elle avait encore mal.

- Par le plus grand des hasards tu n'aurais pas un pouvoir anti-douleur ou de guérison? J'ai encore mal à la tête...
lui demanda-t-elle a demi grimacante, à demi rieuse.

On enlève pas sa bonne humeur à une Fox, non?

. . .

- Mais nan je ne vais pas boire, je vais juste me reposer.

Elle n'était pas vraiment convaincue, depuis qu'elle avait finit par s'attacher à lui en mode panda alors qu'il avait très bien résisté à l'alcool, elle était persuadé qu'il avait de l'entraînement. Beaucoup d'entrainement. De plus dire qu'il allait passer hibernation n'était pas non plus une "bonne" réponse.

- C'est pas mieux que boire, tu ne vas même pas profité un peu du soleil. Et la vitamine D dans tout ça? Si quand je reviens tu n'es pas plus bronzé que ça, je te boude.

Réaction puérile, certes mais son rôle de petite soeur, dernière de la famille lui avait ajouté ce trait de caractère qui ressortait par moment et puis pour Oxane de bonnes vacances étaient des vacances remplies. Il fallait faire au minimum trois fois le tour de monde à dos d'hippopotame un sac sur le dos, sinon ça n'avait pas d'intérêt. Enfin c'était ce qu'elle disait mais au final avec ses parents et ses frères elle ne faisait pas plus qu'une semaine, voir une et demi certaines années, semaines de marche dans des pays réputés pour leur climat chaut en période estivale. D'ailleurs cette année elle ne savait pas où elle allait aller.
Et puis elle stressait un petit peu : la réaction de ses parents lorsqu'ils verraient Stelmaria et par rapport à son statu de "mutante"... Jared et Caliban étaient tout deux au courant depuis la découverte de sa faculté de supervitesse mais ses géniteurs avaient toujours été écartés de ce lourd secret...
À cette pensée elle se mordit distraitement la lèvre inférieur et ses doigts commencèrent un concerto muet sur ses cuisses. Elle prit une profonde respiration : tout irait bien. Ses parents l'aiment, ils l’accepteraient comme elle est et Stelmaria par la même occasion. Un lynx ça plaît à tout le monde n'est-ce pas? Être positif, être positif! Elle avait très peu penser à ce côté des retrouvailles. Tenir ses frères dans ses bras, sortir des citations de séries, les fou rire à table, les fausses bagarres dans le couloir, squatter la chambre de Jared, lui voler son bas de survêtement, se lever aux aurores pour allez courir au frais, tout ça, oui, elle y avait penser. Mais le regard que poserait ses parents sur elle, jamais.

Elle avait envie de demander son avis à Aren, mais elle se sentirait mal de lui poser cette question vu son histoire avec ses parents. Poser une question de relation parental à un orphelin c'était quand même plutôt moche. Alors Oxane prit sur elle pour essayer de se calmer. Le stress -comme le surplu de caféine- la faisait trembler, sauf que la super vitesse ne joue pas que sur ses jambes et de ce fait, lorsqu'elle tremblait les mouvements de son corps allaient tellement vites qu'elle paraissait presque floue. Il n'y avait plus qu'a croiser les doigts pour qu'il ne le remarque pas.
Oxane n'aimait pas montrer lorsqu'elle avait peur, stressait ou était triste. Elle savait à quel point les émotions sont contagieuses et n'aimait voir ses amis développer le même coup de barre ou le même stress.

Un papillon aux couleurs magnifiques passa juste devant leurs yeux. Comme une enfant, la brunette le suivit du regard, s'empêchant de justesse d'allez lui courir après pour le recueillir dans ses mains puis elle offrit un magnifique sourire à celui qui se tenait à côté de lui. Un rien pouvait émerveiller cette anglaise, surtout si c'était la beauté de la nature. Elle voulait faire comme lui, prendre son envol, se laisser porter par le vent, voir la terre d'e haut, butiner les fleurs...

- J'aimerais bien savoir voler comme un papillon...

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MessageSujet: Re: Livre III - Bouleversement   Livre III - Bouleversement Icon_minitimeMar 22 Oct - 2:56






Chapitre I - Feuille perdue
Oxane & Aren

7


Il retourna sa main afin que la feuille pût continuer sa course paisiblement, s’imaginant sur un sentier, dans les bois dans un décor plus estival que printanier, loin de tout, dans un moment agréable et plein de vie.
Elle semblait se décontracter petit à petit, voyant le danger s’éloigner, ou rester à sa placer, ce qui n’était pas mauvais à entendre dans la voix. Elle se fendit même d’un sourire

« À qui le dis-tu… Normalement, là il ne veut rien de particulier, juste que je n’ai pas envie de le voir ni de lui parler. Par le plus grand des hasards, tu n’aurais pas un pouvoir anti-douleur ou de guérison ? J’ai encore mal à la tête. »

Non, malheureusement, il n’avait pas ça, il n’avait pas de pouvoir vraiment utile pour aider autrui, d’ailleurs il était assez neutre.

« Non, désolé. Je peux juste te proposer ça. »

Il dématérialisa son bras, histoire de lui montrer.

8


Toujours ailleurs, il n’écoutait qu’à demi-mot regardant la nature s’exprimer atour de lui. Il espérait percevoir tous les fourmillements dans les fourrées, l’agitation de quelques nouveau-nés dans les arbres. Doux rêveur, peut-être, mais surtout attiré par ces problèmes malgré la présence de son amie à ses côtés qui voulait à tout prix le voir sortir, bouger, danser, ce genre de choses. Il se morfondait, accentuant son impression de vie noire, même si elle ne l’était pas autant qu’il ne le pensait.
On aurait dit qu’aimait se faire souffrir tout en cherchant à régler cette façon de trop réfléchir. D’idées contradictoires en idées contradictoires, il finissait par avancer, par reculer, par stagner. Tous les jours, il se disait que la situation devait s’arranger, une petite parole par-ci, une autre par-là, animer un peu ses mornes journées ; ou que le destin lui donnerait un coup de pouce, sûrement la meilleure solution.
Il ne savait pas ce qu’il voulait, continuant ainsi, il deviendrait la définition même du paradoxe.
Voilà, désormais, il n’arriverait jamais à rien. Enfin, c’était ce qu’il croyait.

Son amie de marche semblait attirée par quelque chose dans le ciel, la suivant de son regardant. Ses yeux s’arrêtèrent lentement sur l’insecte qui virevoltait doucement, semblant laisser une trainée azurée derrière lui. Il ne pouvait s’empêcher de le suivre espérant s’accaparer ce don, celui des ailes et voler comme un papillon dans le ciel, redécouvrir la sensation de liberté qui habitait chaque être ; s’accaparer la nouvelle dimension qui lui tendait les bras, tendre les ailes et décoller vers une nouvelle ère. Il le subjuguait, incompréhensible.
Elle tendit la main et le papillon vint se poser tranquillement. Puis, elle lui offrit un sourire celui un peu perdu, celui un peu mangé par une réflexion cachant sa véritable identité. Ça lui faisait de la peine de la voir comme ça, il avait l’impression qu’une épée de Damoclès se tenait au-dessus de sa tête. Esquisser un geste aurait été de trop, il se contenta d’un regard et observa le lépidoptère s’envoler de nouveau.

« J’aimerais savoir voler comme un papillon… »

En proie à quelque souffrance, elle recherchait une échappatoire dans cette image. Pourquoi paraissait-elle soudainement si désespérée ? Aurait-ce été sa présence qui la gêne ? Il se sentit peiné de ne pas comprendre le problème et voulut partir, mais ses jambes continuaient à suivre le sentir ne lui obéissant plus.

« Moi aussi, répondit-il. »

Il suivit du regard une caresse de liberté s’en aller et s’obligea à revenir sur terre, à la réalité. Il n’avait pas l’envie de continuer à se balader au milieu de nulle part, sans vraiment de but, de destination à atteindre. Le temps restait clément, l’herbe était sèche, ils auraient juste pu s’asseoir et savourer un instant la beauté qui les entourait : la nature, le calme, le vent. S’allonger, respirer l’air pur, ne rien dire : faire ce qu’il aimait.

« On s’assoit ? »

Il n’attendit pas la réponse et s’éloigna un peu du chemin, trouva un endroit propre et laissa le poids de son corps agir. Déjà, il sentait des brindilles lui effleurer les joues, quelques rayons de soleil filtraient à travers le canopée et réchauffait l’atmosphère. Il ferma les yeux et s’imagina.

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MessageSujet: Re: Livre III - Bouleversement   Livre III - Bouleversement Icon_minitimeVen 1 Nov - 4:12

La brunette le regarda faire, les yeux grands ouverts. Il venait de faire passer sa main à travers le mur sans se poser de questions. Certes elle commençait à s'habituer aux démonstrations de pouvoirs "physiques" mais voir un bras entier disparaître sous ses yeux, ça étonnait toujours.

"- Woaw, ça est... Impressionnant! Tu deviens transparent ou alors tu disparais?"

Oxane posait la question puisqu'elle connaissait depuis peu un guitariste qui jouait très bien du prénom de Florian qui avait le pouvoir de devenir invisible. Comme la fille des Quatre Fantastiques ou Harry Potter lorsqu'il portait la cape qui venait de l'héritage de sa famille. Lorsqu'elle était petite et qu'avec les enfants de son âge ils jouaient à avoir des pouvoirs, jeu qui paraît désormais beaucoup plus réel, l'invisibilité arrivait dans le palmarès des pouvoir les plus pris après le contrôle des éléments, la lecture des pensés et la capacité à faire bouger des objets par la pensé. Oxane aimait bien son pouvoir, il était doublement utile pour ne pas arrive en retard et ne pas prendre les transports en communs mais en plus elle pouvait manger autant qu'elle voulait sans grossir, privilège dont jouissait très peu de femmes. La super vitesse ça était aussi le pouvoir de Flash, le justicier le plus drôle de la ligue des justiciers, et le pouvoir de Flèche des Indestructibles qui était dans le même genre que Flash. Ce pouvoir était le pouvoir de ceux qui faisaient les petits commentaires inutiles qui font rires les téléspectateurs et Oxane aimait faire rire et sourire son entourage, non pas pour être appréciée (enfin, un peu) mais pour qu'ils soient heureux car elle vivait dans l'optique qu'un jour tout le monde suivrait Voltaire dans sa philosophie de " J'ai décidé d'être heureux car c'est bon pour la santé." Après tout : "l'espoir fait vivre".

~ Give it all to se you fly ~

La brunette sourit lorsque son ami exprima lui aussi le désir de s'envoler dans les air avec la légèreté et la grâce d'un papa ilion. Bon en réalité il avait juste dit qu'il voulait voler. Voler aussi devait faire parti de cette liste des pouvoirs préférés par les enfants lorsqu'ils jouent à être des détenteurs de pouvoir spéciaux. Après tout, qui n'a jamais rêver d'être aussi léger qu'une plume, gracile qu'un oiseau et danser aussi bien que les feuilles portées au vent pendant l'automne? Et ça retombait toujours sur le fait de pouvoir voler.

« On s’assoit ? »

Oxane hocha la tête et suivit son ami à l'extérieur du chemin vers un endroit ou le gazon créait un matelas naturel. Elle s'allongea aux côtés du jeune homme puis elle passa sa petite main dans l'herbe, se retenant de l'arracher comme elle en avait l'habitude à chaque fois qu'elle s'asseyait sur une pelouse.
Stelmaria était partie chasser, son beau lynx d'Espagne se promenait donc à travers ces bois dans lesquels ils avaient marchés à la recherche de petits mammifères qu'elle pourrait dévorer pour essayer de remplir le trou noir qui lui servait d'estomac. Tel mutant, tel ewig?
Si Oxane était bien sous les arbres aux côtés d'Aren à ne rien faire, elle avait tout de même envie de faire quelque chose mais elle ne savait pas quoi... La sensation des brins d'herbes contre sa peau lui rappelait ces après midi de vacances qu'elle avait passé avec des frères à les réveiller avec un brin d'herbe et qui finissaient toujours en attaques chatouilles. Elle sourit. C'était le bon vieux temps comme ils disaient.

Suite à ce souvenir, une idée germa dans l'idée de l'anglaise, elle avait trouvé un moyen de le taquiner. Rien de très méchant, elle n'avait plus qu'à espérer qu'il soit chatouilleux sinon elle aurait dû mal à justifier son geste.
La mutante arracha donc un brin d'herbe et le plus discrètement possible elle s'avança vers l'ancien démon qui avait à ce e moment la les yeux fermés. Elle hésita pendant plusieurs secondes et eut l'impression qu'elle s'était faite repérée mais aucune contre-attaque fut lancée contre sa personne ce qui conforta la brunette dans l'idée qu'on ne l'avait pas repérée.
L'étudiante leva l'arme du crime qui était vraiment petite, fragile et verte puis, avec son savoir faire de petite sœur, elle se positionna allongée sur un de ses coudes, la têt légèrement au dessus de celle de sa victime, puis de l'autre main elle attaqua. Oxane fit frôler le brin d'herbe entre le nez et les lèvres du jeune homme. Elle était tellement près qu'elle pouvait sentir son odeur. La mutante attendit patiemment qu'il ouvre les yeux puis lui offrit un magnifique sourire accompagné d'un :
"- T'es chatouilleux?"
Puis, comme dans ses souvenirs lointains elle glissa ses mains sur son tee-shirt puis le chatouilla pour voir s'il allait réagir. Peut être aurait-elle droit à une bataille de chatouilles dans les règles de l'art.

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MessageSujet: Re: Livre III - Bouleversement   Livre III - Bouleversement Icon_minitimeJeu 6 Fév - 0:27






Chapitre I - Feuille perdue
Oxane & Aren

9


Il regardait son bras comme si ce n’était qu’un simple objet vide de sens, aucun passé, aucun avenir. Ce n’était rien. Juste un outil qui lui permettait d’appréhender quelque chose de plus plein, plus important.
La disparation de son bras le rendait profondément mélancolique. Même s’il pouvait le voir sous un bon angle, il s’était comme évaporé pour quelques secondes. Extraordinaire, sûrement, il n’en ressentait qu’une vague malédiction s’attaquant au hasard à ses proies. Il essayait de se construire un monde en observant des contours, là où il passait ses yeux sur les rainures. Sa vue se brouillait comme s’il n’était plus en état d’éveil. Il fatiguait.

« Ouah ! ça c’est… Impressionnant ! Tu deviens transparent ou alors tu disparais ? »

Il esquissa un léger sourire, celui qui retombait un peu aux coins des lèvres, celui était un peu faux, sans vie ; puis soupira. Il avait beau se trouver dans un lieu à l’histoire complexe, entouré de ses « semblables », il n’en restait pas moins fortement éloigné d’une part de son caractère et d’autre part de son aspect qu’il jugeait inadapté.

« Un peu des deux, je dois t’avouer… Je deviens immatériel, je peux passer à travers des choses pas très épaisses, comme les gens ou une petite porte, mais à reste relativement désagréable. Et on peut me voir : si je mets mon bras comme ça, tu peux en voir les contours. C’est vraiment pas très bien fait comme don, pas comme ceux qui vont allumer un feu en un claquement de doigts, c’est du concret au moins. »

Il avait été obligé de prendre des pauses à plusieurs reprises, comme à son habitude.
Il ferma les yeux pour se reposer quelques instants, essayer de réfléchir sur le déroulement des événements.

10


Il sentit comme une petite plume se glisser sous son nez, s’agiter doucement dans un mouvement de va-et-vient avec la ferme intention de le faire réagir. Il n’était pas dupe, mais ce geste semblait prêt à tout pour arriver à ses fins, et il y arrivait, même sournoisement. Il sentit une petite bouffée remonter dans son nez avant qu’il ne la retînt. Il ouvrit les yeux, presque en sursaut, avant de voir la bouille qui tenait au-dessus de lui, un grand sourire qui lui barrait le visage. Elle ne resta pas ainsi deux secondes de plus et s’entreprit de s’attaquer habilement à son ventre en posant la question fatidique :

« T’es chatouilleux ? »

Celle qui ne se disait jamais, qui s’exprimait juste par les pensées. Qui se vérifiait sur le terrain.
Il fut secoué de petits spasmes avant d’être pris d’un rire nerveux à peine étouffé par sa bouche close. Il ne voulait pas réagir, il ne voulait pas être contraint à ça. Sauf qu’il n’avait plus le choix. Plus tard, il se demandait encore ce qui se serait passé s’il l’avait justement eu, le choix.
Il disparut, ne laissa qu’un tapis de feuilles et d’herbes qui se froissa subtilement. Il n’avait plus qu’à tomber sur sa proie, fourbe, mais surtout rusé… comme un renard (jeu de mots qui tue).

Il la voyait encore allongée sur son coude, l’air de se dire que la tromperie n’avait pas marché. Il la voyait encore allongée, celle qui le soutenait depuis plusieurs mois qui lui paraissaient des années. Il la voyait encore allongée dans l’herbe, lui n’était plus qu’à quelques centimètres. Ses mains s’approchaient, il devenait livide, son cœur commençait à battre à en rompre, pour simplement un touché. Le temps ralentissait progressivement, il sentait le sang cogner dans sa tête rendant sa vue trouble. Il arrivait à sentir de nouveau l’air lui glisser sur la peau, sa fraîcheur protectrice le recouvrait comme un manteau. Son bras prenait des couleurs à chaque battement. Il ferma les yeux pour se calmer et baisser sa tension. Il était perturbé par la banalité de ce qui le décourageait, son emportement n’était plus qu’un lointain souvenir. Il ne serait jamais un papillon.

Son index effleura le dos de la jeune femme. Il leva les yeux vers le soleil qui se frayait difficilement un chemin à travers les feuilles. Il n’avait pas bougé, se tenant toujours au-dessus d’elle, sans piper mot. Tout son corps tremblait dans un concert sans rythme, ses grandes inspirations n’y changeaient rien et il continuait à fixer le soleil, comme éteint. Il avait honte.
Aren pouvait enfin revoir ses membres, toute la magie qui l’enveloppait avait disparu en un instant, ses émotions étaient parties bien trop loin.
Toujours muet, il se précipita vers un arbre, grimpa dessus pour s’installer sur une grosse branche où, à l’abri d’un regard interrogateur, il put enfouir son visage dans ses bras et déverser tout le flot de sa vraie nature, pas celle qui paraissait d’une désinvolture affligeante et froide.
Le visage crispé sous l’effort affublé d'un sourire, il osa crier :

« Viens me rejoindre, si tu en es capables ! »

Il ne voulait encore réfléchir à tout ce qui lui traversait l’esprit, mais il se sentait de plus en plus troublé à sa vue, il ne voulait plus la regarder dans les yeux.

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MessageSujet: Re: Livre III - Bouleversement   Livre III - Bouleversement Icon_minitimeDim 30 Mar - 14:00

« Un peu des deux, je dois t’avouer… Je deviens immatériel, je peux passer à travers des choses pas très épaisses, comme les gens ou une petite porte, mais à reste relativement désagréable. Et on peut me voir : si je mets mon bras comme ça, tu peux en voir les contours. C’est vraiment pas très bien fait comme don, pas comme ceux qui vont allumer un feu en un claquement de doigts, c’est du concret au moins. »

C'était pour le moins étrange comme pouvoir, une invisibilité discernable, une intangibilité désagréable. Enfaite, son pouvoir lui faisait penser à celui d'un fantôme, moins visibles que ceux d'Harry Potter ou de Casper, les films de son enfance, mais c'était à peu près le même principe. Ce qui étonna aussi Oxane fut la façon dont il semblait dénigrer son pouvoir. Il était capable de passer à travers des portes en devenant un peu invisible et il se plaignait... Elle-même n'avait pas vraiment un pouvoir tape à l'oeil puisque personne ne la voyait quand elle courait, elle allait trop vite pour un oeil humain. Au grand maximum on pouvait apercevoir une sorte de couleur floue pendant une fraction de seconde, mais personne n'y faisait attention.

" Moi je l'aime bien ton pouvoir. Bon d'accord, tu ne peux pas te transformer en torche humaine, mais au moins tu n'as pas de problèmes du style "j'allume un incendie dans mon sommeil" ou "je crame tous mes habits". C'est un pouvoir plus... économique. Regarde moi par exemple, mon pouvoir c'est la "super vitesse", oui ça a un nom d'item pokemon mais là n'est pas la question, et bien j'ai troué pleins de mes jeans à cause du frottement trop rapide entre mes jambes quand je cours alors que toi, à moins que tes vêtements ne deviennent pas intangibles et invisibles comme toi, concrètement ton pouvoir te fait faire des super économie, dans le sens où ça ne te bouffe pas tes vêtements."

Ça sonnait à peine radin, mais en faite, bon à part quand c'était son jean préféré qui passait à la oxaneuse, elle adorait acheter des nouveaux vêtements et son pouvoir était une bonne manière de les usés.

"Et puis moi je l'aime bien ton pouvoir, quand t'es bourré, tu peux passer à travers les portes et ne pas te les prendre dans la figure, et ça, c'est bien. Et si tu te fait enfermé en prison, tu pourras sortir sans problème! À moins que tu n'aies un matériau à travers duquel tu ne passes pas, genre la kryptonite pour Superman, l'argent pour les loups garous..."

Oxane aurait pu continuer encore longtemps mais la cloche sonna la fin de la pause. Too bad. Elle avait bien aimé continuer la discussion avec lui, juste pour voir, mais là, elle allait rater son cours d'elle-ne-savait-plus-trop-quoi au fin fond du bâtiment.

Elle lui lança une dernière parole, pour conclure.
"Sauvé par le gong! Merci de m'avoir permis de me cacher sur ton banc."
Puis disparu à la vitesse de l'éclair qui porte des talons hauts et qui a mal à la tête.

...

Il fallait croire qu'il craignait les chatouilles. À vrai dire, elle s'en doutait un peu, il avait une tête à craindre les chatouilles et si ça n'avait pas été le cas, elle aurait été déçue, voir très déçue. Bon il faut dire qu'elle avait un peu triché aussi puisqu'elle avait appliqué sa super vitesse à ses doigts. Autant dire qu'il devait déguster mais le lâche fit à son tour appel à son pouvoir et il disparu. Pouf. Le truc c'était qu'avec le temps, et aussi parce qu'il le lui avait dit la première fois qu'ils s'étaient parlés sur ce banc, Oxane savait que si elle faisait bien attention, elle pouvait voir les contours de son ami. Les voir mais pas les sentir.
Allongée sur l'herbe fraiche, elle attendait un signe, un indice, un défaut qui indiquerait la présence d'Aren.
Oxane attendit longtemps, enfin d'après elle puisque son pouvoir avait eu le mauvais effet de réduire considérablement sa patience, ou d'augmenter son impatience, tout dépendant de la façon dont vous regardez la bouteille.
Elle sentait qu'il y avait quelque chose, quelqu'un, mais elle n'était pas capable de discerner si son imagination était à l'origines de ses suppositions où si au contraire, Aren était bien proche d'elle.
Ils s'étaient rapprochés rapidement et lentement à la fois, il fallait dire qu'elle avait presque commencé par l'harceler à lui dire bonjour tous les matins et à s'assoir à sa table, alors qu'il était seul et ne semblait pas s'en plaindre. Pourtant l'anglaise hyperactive avec tenu à rester, quoiqu'il arrive, que ça ne lui plaise ou non, puisqu'elle était dans l'impossibilité de comprendre pourquoi il restait seul, pourquoi ça ne semblait pas le déranger et pourquoi il ne cherchait pas à se rapprocher des autres, se faire des amis par exemple. Elle était juste incapable de le comprendre et ça l'intriguait alors elle a pris une pelle, une pioche et elle a creusé. Profond. Et elle ne l'a pas regretté. Ils avaient bien rit tous les deux. Il l'avait même supporté complètement saoul, c'était dire. Elle s'était rapidement attachée à lui, en tant qu'amie comme elle essayait de s'en convaincre à peu près à chaque fois qu'elle était avec lui, ou qu'on lui posait une question, parce qu'au fond elle savait bien qu'elle l'aimait un tout petit peu plus, rien de bien méchant, mais elle n'était pas totalement honnête en parlant de lui comme d'un simple ami. Des amis elle en avait et pas qu'un peu et avec lui, c'était... différent.

Oxane resta allongée à l'observer se matérialiser petit à petit, sous le soleil qui s'était fait attendre cette année. Elle adorait ce spectacle, voir la magie en action. Personne n'avait comprit comment les pouvoirs marchaient, pourquoi ils étaient tous différents mais tout le monde, ou du moins ceux qui prenaient le temps et ne voyaient pas les mutants comme des monstres assoiffés de sang près à les manger en tant que bon descendants du diable. Elle aurait pu rester des heures à le regarder réapparaître, comme une sorte de rêve enfaite mais il couru se percher dans un arbre. Bon, ils avaient bien commencer à bien se connaître, Oxane ne comprenait pas toujours son ami, voir même pas souvent.

« Viens me rejoindre, si tu en es capables ! »

C'était petit et mesquin : elle était en robe avec de belles chaussures compensées, celles qu'elles avaient acheté avec son amie Ève et le beau... mince il s'appelait comment déjà? Jackson? Jack? John? Josh? C'était un prénom en J en tout cas, enfin peut-être... Mais ce n'était pas une paire de chaussure qui empêcherait Oxane de monter rejoindre Aren qui devait certainement avoir plus de gènes communs avec les singes que les humains et mutants "normaux".
La petite brunette enleva donc ses beaux souliers et s'monta tant bien que mal jusqu'à la branche, sa robe blanche étant devenue légèrement verte et marron. Elle s'approchait petit à petit d'Aren en se soulevant à la force de ses bras pour ne pas faire trop d'accrocs sur sa jolie robe. Elle était presque arrivée au but lorsque sa main glissa a quelques centimètres à peine de celle d'Aren. Oxane n'étant plus soutenue par sa propre main glissa à son tour et tomba de la branche adressant son dernier regard apeuré à celui qu'elle pensait être l'homme de sa vie. (si sa vie continuait une fois en bas.)


[j'ai finit un peu à l'arrache, j'espère que ça ira ^^']
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MessageSujet: Re: Livre III - Bouleversement   Livre III - Bouleversement Icon_minitimeJeu 1 Mai - 0:21


    11.

    La cloche tinta, et les élèves se dirigèrent en masse vers les portes. La cour se vida peu à peu comme si le son la nettoyait. On parlait de tout et n’importe quoi, de choses qui n’avaient aucun rapport avec la suite des événements, on s’en moquait un peu sûrement. Un tableau simple de la vie en école, le temps qui continuait à défiler.
    Il aurait bien voulu continuer à discuter, même s’il savait pertinemment qu’il n’y aurait aucune suite, qu’il continuerait son petit bout de chemin à travers… rien, en vérité. L’habitude de ce type de situation l’empêchait de trop divaguer, il n’était donc jamais trop déçu, mais cela le démangeait un peu de la retenir sur le banc et de paraître pour jeune fou perdu, même si la majorité des étudiants de l’Académie l’était : enfance traumatisante, tout ça tout ça.
    Elle le remercia de l’avoir caché du surveillant tyrannique qui tyrannisait les élèves tyrannisés par le tyran qui tyrannisait les élèves tyrannisés par le tyran qui tyrannisait les… et s’en alla vers d’autres horizons tels que le cours de mathématiques, fort intéressant, bien entendu. Au moins, dans Harry Potter ils apprenaient à lire dans des boules en verre en prenant de la drogue donné par le druide du château et hébergée grâce à l’aide d’un homme dans sa fourgonette barbu égocentrique qui a la classe.

    12.

    Il la voyait plus bas, le regardant avec ses petits yeux comme si il avait été trop méchant, qu’il l’obligeait à escalader cet arbre pourtant fort simple. Il avait simplement oublié le détail de la robe blanche et des talons pas très adaptés à la randonnée, mais elle se devait d’assumer son choix et d’être brave et courageuse pour affronter les dangers qui se dresseraient sur sa route : l’arbre. Elle retira ses précieuses chaussures et entama le périple qui la mènerait à la gloire. Il n’avait qu’à attendre que sa proie vînt pour la cueillir de sa faux. Tel était Aren, grand, mince, froid, tout vêtu de noir et les yeux vides d’émotion. Il patientait sans piper mot, sans bouger.
    Aren secoua la tête et tendit le bras pour tenter d’attraper la main d’Oxane qui semblait être en difficulté pour le rejoindre. Il n’aurait alors qu’à tirer pour l’aider si seulement… Si seulement elle n’avait pas glissée, si seulement sa main avait attrapé la branche.

    L’arbre n’était pas petit, non il s’agissait d’un immense pin rouge, sans trop d’épine a priori, qui s’élevait à une quinzaine de mètres au-dessus de la terre. Il abritait quelques nids d’oiseaux, sans plus, il ne semblait plus tellement priser par les volatiles, sûrement à cause de mythes loufoques dû à une colonie de fourmis trop voyageuse. On avait dû le fuir suite à un décès tragique d’un parent et de ses enfants. Il réservait probablement encore d’autres histoires, mais il les gardait bien et ne voulait les révéler qu’à quelques élus. Finalement, ce pin semblait bien plus mystérieux qu’il n’en avait l’air, il cachait son jeu et s’en amusait, se délectait des horreurs qu’il faisait subir aux importuns. On ne venait habiter entre ses branches pour se reposer, mais pour prouver son courage à ses congénères. On respectait le ceux qui réussissaient à s’approprier les secrets de l’arbre, ils revenaient en héros salué par la foule et couverts de gloire jusqu’à la fin de leurs jours.

    Celui qui ratait devait réfléchir aux raisons de son échec. Aren la vie chuter quelques instants et ne put voir que le vide qui s’étendait sous ses pieds, ce vide dur et tortueux. Elle n’avait rien pour se retenir, aucune prise à laquelle se raccrocher. On ne ressortait pas indemne de ceci. Elle le savait.
    Il croisa ses yeux apeurés et tétanisés, le temps semblait ralentir peu à peu et l’incapacité à réfléchir grandissait. Il ne pouvait rien faire pour la retenir et s’en voulut.
    Aren bascula à son tour et agrippa Oxane. Il sentit alors un afflux d’énergie lui parcourir le corps et se décharger au contact de leur main et toute sensation disparut. Le vent s’était dissipé en un instant, leur vue était brouillée par un voile, leur corps paraissait n’être qu’un vague souvenir. Seule subsistait la liaison entre eux, le dernier espoir auquel ils se raccrochaient avant la fin.
    Ils heurtèrent le sol moins violemment qu’il ne l’avait supposé, il en eut tout de même le souffle coupé et des douleurs aux côtes qui perdureraient encore plusieurs semaines. Le vent revint le chatouiller, il avait l’impression de revenir quelques minutes auparavant, quand il était à côté d’elle à s’imaginer de doux rêves. Il reprit vite conscience et se précipita près d’Oxane pour lui demander si tout allait bien.


(Courte réponse, mais tu es libre de faire à peu près tout ce que tu veux : continuer à aller vite en besogne ou prendre ton temps. ^^)
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MessageSujet: Re: Livre III - Bouleversement   Livre III - Bouleversement Icon_minitimeMar 15 Juil - 18:07

Il y a des jours où tout va mal, des jours où la seule solution semble être de se cacher sous sa couette en espérant que tout passera avec le temps tout en sachant que le temps ne résout jamais rien. Pourtant dans ces jours où réussir à attraper de la fumée avec les mains semble plus facile que de faire face à ses problèmes, la couette devient le seul refuge, une sorte de bouclier confortable qui peut empêcher le monde d'avoir une quelconque influence.
Il y a aussi des jours où tout va bien, des jours où le soleil brille, les oiseaux chantent et le ciel est bleu. Dans ces jours on est presque heureux de sortir de notre cocon, de notre forteresse de tissu. La seule idée d'un petit bain de soleil avec un bon cocktail sur une terrasse motive à poser un pied à l'extérieur. Que ce soit celui de droite ou celui de gauche, on sait que la malchance ne viendra pas toquer à notre porte aujourd'hui. C'est un de ces jours qui commence avec un sourire sur les lèvres avant même d'avoir bu le café matinal ou d'être passé sous la douche. C'est un de ces jours comme aujourd'hui.
La journée d'Oxane avait très bien commencé, elle était arrivée à l'heure sans courir, Yann avait comme toujours égayer leur cours à raison de blagues et de mauvais coups et ils ne s'étaient même pas fait chopés, rien n'avait explosé pendant le TP avec Iris et donc le professeur les avait félicité à la fin du cours et le meilleur du meilleur, elle avait pu manger à l'extérieur avec avec la bande de joyeux lurons qui était formée de Gwen, Eve et d'Iris. Au tant dire qu'aujourd'hui était une belle journée.
L"après midi avait suivi la lancée de la matinée, tout en soleil, paillettes et bonnes surprise, à croire qu'aujourd'hui était un jour exceptionnel. Lorsqu'elle était rentrée dans sa chambre Oxane se promit à elle-même comme elle le faisait souvent, que cette soirée devrait finir comme elle avait commencée sans quoi ça ne pourrait pas être la journée la plus parfaite qu'elle ait vécue depuis les trois derniers mois. Elle fut rapidement désenchantée. Pour des tas de très bonnes raisons, ses amis ne pouvaient pas sortir ce soir, de la révision de contrôle à l'enterrement du poisson rouge de la grand mère, tout le monde avait une bonne raison pour rester ici ce soir. C'est alors que, pendant qu'elle se posait des grandes questions sur le bon vouloir de l'univers, l'idée de demander à l'antipathique Aren lui traversa l'esprit. Certes ce n'était pas vraiment la personne qui lui semblait la plus tournée vers la fête mais pourquoi pas après tout?
Fière de sa trouvaille, Oxane attrapa son portable pour envoyer le message à son futur acolyte de boisson du soir.

...

D'un certaine façon c'était amusant bien que le mot "amusant" n'est pas ici à prendre au premier degrés. Néanmoins, avec du recul Oxane trouva presque amusant la façon dont tout ceux qui allaient mourir parlaient de leur vie qui défilait devant leurs yeux ou d'un étrange tunnel blanc parce qu'elle n'avait absolument rien vu de pareil. La vitesse lui avait paru particulièrement lente par rapport à ce qu'elle pouvait faire. Enfaite elle se sentait tomber à la vitesse d'un flocon de neige ou d'une plume. C'était lent. Quant à la prétendue lumière blanche elle devait être cachée derrière le tronc de l'arbre puisqu'elle n'avait rien vu et ne parlons pas du film de sa vie qui aurait pu défiler sous ses yeux, elle n'avait rien vu d'autre qu'Aren à contrejour avant qu'il ne saute à son tour. Pourtant malgré le manque de ces signes qui auraient du lui faire comprendre que sa fin n'était peut-être pas si proche que cela, elle avait eu peur. Son coeur s'était emballé, les poumons bloqués elle n'avait même pas le souvenir d'avoir crié. Elle redoutait juste l’atterrissage. Le bruit des os qui se cassent, la douleur, le mal de crâne, les bleus, les coupures, l'état de sa robe, le regard plein de culpabilité qu'aurait peut-être Aren. C'était à ce moment qu'elle l'avait sentit l'agripper. Lorsqu'elle l'avait vu sauter une poignée de secondes après sa propre chute, elle n'avait pas réalisé. Elle n'eut pas vraiment le temps d'avoir peur pour lui aussi puisque le temps semblait s'écouler plus vite plus ils se rapprochaient du sol. Par reflex elle se réfugia contre lui et ferma les yeux.
Elle ne saurait vraiment dire si le choc fut lent ou rapide. D'une certaine façon c'était un peu des deux. Tout ce qu'elle pouvait affirmer c'était qu'elle en avait eu le souffle coupé et une bosse à l'arrière du crâne qui allait la suivre pendant quelques semaines.
Gisant au sol, Oxane essayait tant bien que mal de se lever. Elle était tellement concentrée sur son objectif que lorsqu'elle y arriva elle ne remarqua pas qu'Aren était face à elle et dans une délicatesse extrême, ils se cognèrent la tête. Encore. Elle ne pu s'empêcher de rire bien qu'elle rougissait tout en espérant que son rythme respiratoire se remette à la normale.

- Bon la prochaine fois on éviter de jouer à Tarzan et Jane. Le grimpage d'arbre en talons, c'est finit pour moi.
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Livre III - Bouleversement

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