Eternal Time ♪


 
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 Help |P.V. Jace|

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Mindie Carson
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MessageSujet: Help |P.V. Jace|   Help |P.V. Jace| Icon_minitimeSam 1 Juin - 19:06

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Huit heures du matin. Assise dans ton lit, tu tritures tes mains. Un vieux tic. Tu essayes d’y enlever la crasse qu’y est dessus même si tu les sais bien propre. Tes cheveux tombent en cascade d’or et cachent ton si beau visage. Mais l’or est devenu de la paille et la beauté a été fendue par la tristesse, la peur et le mal. Le silence pèse dans la chambre. Seul le tic tac de l’horloge prouve qu’il y de la vie ici. Ton rouge-gorge est en boule entre tes jambes pliées en tailleurs. Vous ne parlez pas, ne serait-ce que par pensée ou par la voix. Tu n’as envie de rien entendre et il ne sait pas quoi dire pour te consoler. Lui aussi est touché par le mal si bien qu’il devient incapable de te venir en aide.

Quel jour sommes-nous aujourd’hui ? Tu le sais. Oui, tu le sais. C’est le jour. Le jour où tout a commencé. Le jour où ta vie s’est détruite, où tu as tout perdu et où tout a commencé à foirer. C’est le jour de l’accident. Une larme coule sur ta joue et vient mouiller le pelage de ton Ewig. Il ne réagit pas. Il verse même lui aussi sa larme. Tu fermes tes yeux mais c’est pire. Tu n’arrêtes pas de voir des images. Ces images qui animent tes cauchemars, ces images qui te hantent jour et nuit. Le silence a beau être pesant dans la pièce tu as l’impression d’entendre le cri de ta mère raisonner en boucle dans ton esprit. Et elle est accompagnée d’une petite voix. Masculine, sévère et triste. Tout ira bien Mlle Cliffer Non ! Rien n’ira ! Ca n’a jamais allé ! Le sort s’acharne sur toi depuis le début et tu n’arrêtes pas de croire qu’il y a un espoir comme eux tous. Enfin non, tu n’arrêtais pas. Aujourd’hui tu en as assez. Tu voudrais que ça s’arrête. Pourquoi spécialement aujourd’hui ? Pourquoi abandonnes-tu d’un coup ? A cause d’hier.

Hier tu es allée à l’hôpital pour ta visite journalière. Le médecin t’a demandé de faire un nouveau test. Tu sais en ton fort antérieur que ça ne vaut rien de bon, mais tu ne lui as rien dis. Tu l’as suivi dans le bâtiment sans discuter. Mais alors là, le déclique est apparut. Vous êtes passés dans un étage. Celui où l’on met tous les malades comme toi. Et tu les as vus. Enfants, adolescents, parents. Ils étaient là, allongés dans un lit. Leurs proches pleuraient à côté d’eux ou bien portaient des signes de tristesse sur le visage. Mais ce qui t’as le plus touché c’est ce BIP. Un BIP, un battement de cœur. Sauf que plus on se rapproche et plus on voit que ces gens sont dans le coma, à la limite de la mort et que seuls des machines leurs permet de rester vivants. Les médecins ? Ils leur disent la même chose : Tout ira bien. Et tu t’es imaginée dans ce lit, des machines reliées à toi, à la porte de la mort et tes proches autour de toi pour tes dernières heures.

Tu ne veux pas de ça. Tu n’en veux pas, mais tu ne veux pas non plus abandonner. Mais peut-être que c’était ce que pensaient ces gens avant d’en arriver à ce stade ? Peut-être qu’ils pensaient pouvoir guérir ? Oui, mais toi tu sais que tu n’as aucun espoir. Un cancer du poumon. Tu sais que les chances de t’en sortir sont bien trop maigres. Alors que faire ? Se suicider tout de suite ? Non. Ne plus aller à l’hôpital ? Impossible, les autres t’y obligeront. Pas si tu pars. Oui mais où ? Chez toi. Oui, voilà où aller : chez toi. Si tu dois mourir au moins le faire près d’eux. Tu essuies tes larmes et regarde ton rouge-gorge. Ses yeux sont emplis de peine et il semble te demander si tu es sûre de ton choix. Tu lui réponds que non mais tu n’as pas d’autres solutions. Et il acquiesce par la réponse qui te réchauffe le cœur : Tant qu’on est ensemble on peut aller où tu veux Tu souris et dépose un baiser sur sa petite tête.

Lentement, tu fais ton sac. Tu prends ta valise, cette même valise que tu as prise pour venir ici et celle que tu prends pour partir. Tu enfiles un sweat bleu à capuche et un jean avant de sortir. Tu jettes un coup d’œil au miroir et tu t’arrêtes. Tu es tellement différente de la jeune fille qui est arrivée ici. Tes cernes sous les yeux montrent à quel point tu manques de sommeil et tes joues sont creusées par le manque de nourriture. C’est difficile de trouver une similitude avec la Jemmy du début. Même tes yeux et tes cheveux ont perdu leur éclat, comme si tu étais déjà morte. Et ton regard se pose sur la chaine autour de ton cou. C’est Chris qui te l’a offerte. Chris… Tu vas le quitter comme ça ? Sans même pas un au revoir ? Oui. Tu n’aimes pas les adieux et tu sais que si vous vous voyez tu reviendras sur ta décision et ça tu ne veux pas. Tu sèches les larmes qui ont coulé en pensant que tu ne le reverras sans doute jamais et sors.

Adieu. Adieu Eternal Time et sûrement adieu la vie aussi mais t’en as rien à faire. C’est ta décision. Tu ne veux pas être un légume et encore moins dépendante d’une machine. Tu veux vivre par toi-même. Alors tu vas à la gare en taxi. Tu arrives au guichet et demande un aller simple pour la maison. La maison. En fait tu l’as vendue après l’accident. Tu ne pouvais pas y vivre et tu savais que ce serait trop dur d’y rester. Mais elle est toujours là et tu te feras un plaisir d’aller la voir une dernière fois. Tu payes ton billet et tu vas sur le quai. Beaucoup de gens attendent comme toi le train. Tu essayes de te changer les idées en tentant de deviner ce que chacun va faire, mais chaque fois tu arrives à « ils ont du temps eux ».

Tu t’assoies sur un banc. Tu entends une sonnerie et le train arrive dans un brouhaha infernal, soulevant au passage des feuilles qui étaient restées sur la voie. Et il s’arrête. Les portes s’ouvrent, les gens entrent mais tu ne bouges pas. Pourquoi ? Il faut y aller Jemmy, la maison est toute proche maintenant ! Non, tu n’arrives pas à t’enlever Chris de la tête. Et si vraiment il y avait un espoir ? Si vraiment tu pourrais guérir ? Oh ! Allez ça suffit ! Ca ne sert à rien de dire ça ! Si tu restes tu vas finir en légume alors va-t-en ! Oui, tu te lèves et prends ta valise. Tu arrives à la porte mais tu t’arrêtes à cause d’une voix. « JEMMY ! »


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Jace Hines
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MessageSujet: Re: Help |P.V. Jace|   Help |P.V. Jace| Icon_minitimeMar 23 Juil - 3:43

La perte des pouvoirs des ewigs n’avait fait qu’attiser l’ardeur de Jace Hines dans la rédaction de ses recherches. Ayant récemment effectué un ménage dans son appartement pour classer ses brouillons de romans, ainsi que ceux pour sa thèse, tous reposaient dans des chemises de papier étiquetées. Il faut avouer que le surveillant y avait été un peu contraint, car Alexia ne supportait pas qu’une tempête de feuilles s’étende sur toute la superficie du minuscule logis. Il en était aussi reconnaissant, puisqu’il était plus facile de prendre le dossier désiré et de le mettre rapidement dans un sac à bandoulière. C’était donc ainsi que Jace, après s’être rasé une barbe un peu trop fournie et avoir enfilé des pantalons courts et une chemine à carreaux bleue aux manches courtes, avait pris son sac de surveillance pour y insérer l’énorme dossier dédié à un de ses romans, plus la brique que représentait sa thèse. Aujourd’hui, il sortirait de son appartement. Il n’en pouvait plus de l’air renfermé, sans compter qu’Amür devait se dégourdir les pattes. Et puis, la thèse commençait à lui taper un tantinet sur les nerfs. La perte des pouvoirs venait s’ajouter à la perte d’invisibilité de leur moitié. Ça commençait à dépasser le commun des mortels, ou tout simplement le champ d’expertise du Maître des Runes. Il ajouta deux gros grimoires à l’aspect fort ancien à son fardeau, mit son portefeuille dans une de ses poches arrières et ramassa ses clés au passage. La tigresse passa devant Jace lorsqu’il lui ouvrit la porte, lui permettant de verrouiller et de faire la course jusqu’en bas des marches. Bien entendu, Amür avait gagné, ayant sauté près de deux cages d’escaliers d’un coup. Le rire du Québécois résonna, risquant de réveiller les lève-tard de son bloc d’appartements. Pour tout dire, il s’en fichait totalement. Avec les vacances qui lui allégeaient sa charge à l’Académie, lui laissant uniquement des patrouilles, une belle Écossaise qu’il tentait d’apprivoiser tranquillement et son envie pour l’alcool beaucoup moins sournoise, le Hines était heureux comme un pinson. Serin, léger. Il y avait des lustres qu’il s’était senti de la sorte, outre qu’en pensant à Alexia, qui réussissait toujours à lui alléger le cœur et ses soucis.

Sifflotant en marchant sur le trottoir désert en cette chaude matinée d’été, Jace surveillait d’un œil distrait sa moitié courir en avant. Amür s’arrêtait de temps à autre pour l’attendre, puis repartait, sautant pour attraper un moineau ou chargeant pour taquiner un écureuil. Un tel manège, il ne la laissait jamais faire cela lorsqu’il y avait foule. C’était trop risqué que quelqu’un la touche par inadvertance, ou bien que traumatise les peureux. Les mutants n’étaient toujours pas complétement intégrés, alors le Hines tentait de minimiser le choc de voir un tigre de Sibérie se promener en liberté dans la ville. L’histoire de Toronto avait été différente, là, il n’agirait point comme durant la cavale. Se passant une main dans ses cheveux bruns, Jace cria à Amür : «  Direction la gare, ma belle! J’veux observer les gens. » L’ewig revint sur ses pas et se colla à la jambe du surveillant, signifiant son accord par un ronronnement chaleureux. Il lui répondit en enfouissant ses doigts calleux dans la fourrure de son encolure. Ce n’était point une destination de choix pour protéger sa moitié d’âme, mais il devait détailler les passants, observer leurs manières. Non seulement il pourrait peut-être observer une certaine connexion magique entre étrangers et la tigresse, et donc tirer des hypothèses des énergies magiques sont rencontrant, mais c’était assez utilise pour son roman. Jace tentait de dépeindre ses personnages avec le plus de réalisme possible. Une gare était donc l’endroit parfait pour écrire, non? Sans compter que la gare avait quelques restaurants où il pourrait s’acheter un déjeuner et écrire. Prendre un café aussi, ou un thé. Il n’était vraiment pas encore réveillé, ses yeux collaient de fatigue. Il bailla à s’en décrocher la mâchoire et réajusta sa bandoulière sur son épaule.

Le trajet jusqu’à la gare ne prit qu’une vingtaine de minutes, au grand bonheur du Québécois qui commençait à mourir de faim. Son épaule allait partir en grève s’il ne posait pas son sac dans les prochaines minutes. Sans attendre, l’affamé se dirigea vers un café qui donnait sur les différents quais et s’acheta un thé accompagné d’un croissant, d’œufs brouillés et de bacon. On le regarda étrange, avec ses runes exposées sur ses bras et au bas de son cou. Faisant un sourire aimable à la caissière et lui laissant quelques pièces de monnaie pour son pourboire, il alla choisir une table ronde sur la terrasse. Il faisait beau, il fallait profiter du soleil! Amür s’allongea sous la table et regarda un papillon qui passait dans son champ de vision. Du coup, la pauvre servit d’appui-pieds au Jace. Heureux de reposer son épaule – elle allait demander un congé syndical, celle-là -, il entama son déjeuner avec appétit. Même si son estomac lui intimait de se dépêcher, il préférait déguster. Surtout que la cuisine de ce café était étonnamment succulente! Le thé, lui, attendrait, car il venait de se brûler la moitié de la langue.

Rassasié et sirotant son thé – qui lui rappelait les douces heures passées avec sa mère friande de cette boisson -, le Maître des Runes décida de sortir son dossier qui regroupait des parcelles d’un potentiel roman. Il aimait écrire, une passion qu’il s’était trouvé afin d’éviter l’alcool, et des idées fusaient parfois, sans ordre précis, alors il s’empressait de les coucher sur papier. Récemment, ces écrits portaient sur un joyau perdu, caché chez un horloger. Banal, mais lorsqu’on lit complètement, le lecteur pouvait être épaté par la qualité du texte et des mots. Le Québécois n’avait jamais réellement eu une passion pour l’écriture avant peu, mais l’amour pour sa langue maternelle, la langue de la belle province, coulait dans ses veines. Le français était dans ses racines de Québécois et il y tenait. Si on avait mis Jace au 19e siècle, il se serait battu pour la responsabilité ministérielle des canadiens français. En 1995, il aurait voté OUI au référendum. Mais malheureusement, son pouvoir n’était pas de voyager dans le temps et il n’avait pas de retourneur de temps pour cela. Bon, peut-être qu’une rune le lui permettrait, mais le Maître se l’interdirait…

Perdu dans sa rédaction et ses pensées, ce fut Amür qui le ramena à la réalité en entourant son poignait de sa gueule. Le frôlement des crocs le fit sursauter, mais ce qui inquiéta le plus Jace, c’était le regard ambré de sa moitié. « Jemmy Cliffer va monter dans un train et elle n’a vraiment pas l’air d’aller bien. Cours-lui après, dépêche! Just in front of you! Je t’attends ici,» lui dit la tigresse, l’inquiétude étant presque palpable dans son ton de voix. Jace se leva avec empressement, les sens en alerte, et fouilla la ligne des quelques voyageurs prêts à monter. Sa silhouette fine, ses cheveux blonds, mais par-dessus tout, le rossignol sur son épaule vendirent la mèche. De dos, elle passait pour n’importe qui et semblait se porter à merveille. Mais si Amür lui ordonnait de la rattraper, ce devait être pour une raison. Le surveillant cria le nom de l’élève, courut jusqu’à elle, enserra les maigres avant-bras entre ses grandes mains et prit par derrière la jeune fille dans une étreinte chaleureuse, pressante. Presque désespérée. Pourquoi son ewig lui avait-il affirmé que Jemmy n’allait pas bien? Pourquoi? Inquiet, le bel homme se mit à parler, se plaçant devant elle.

- Bloody hell, Jemmy, Amür m’a dit de t’arrêter, j’sais pas pourquoi…

Jace arrêta sa phrase lorsqu’il réalisa enfin l’état de cette élève avec qui il avait créé un certain lien spécial. Si surveillant et étudiant pouvait se lier d’amitié, c’était eux. Jemmy avait été la première à lui faire des remontrances à propos de son alcoolisme, après tout. En prenant son image dans sa tête, le Québécois fut bouleversé. Son visage n’avait plus la vivacité qu’il lui connaissait, ses cheveux… étaient beaucoup trop ternes. Et les yeux. Il ne pouvait décrire ce regard. Lui-même arborait une face consternée, les sourcils arqués d’inquiétude, ses prunelles reflétant parfaitement ce qu’il ressentait. Le Hines était perdu devant cette ombre de l’élève qu’il avait connue.

- Tu vas m’expliquer ce qu’il s’passe. Ça fait des mois qu’on s’aient pas vu et j’te revois dans cet état? God, you’re lucky that I stopped you. Allez, viens, on va aller à la table du café, là-bas, ok? J’suis assis où Amür est.

Il avait entouré les épaules de la pauvre, faisant bien attention de ne pas toucher Flag, la boule de plumes qui ne semblaient pas bien aller du tout. Jace ne lui donnait pas le choix. Il se fichait carrément que son billet de train serait à jeter, il n’allait pas la laisser embarquer dans ce foutu engin dans cet état. Pourtant, il ne la força pas à bouger. Déjà que le choc de le voir devait la clouer sur place… Non, le surveillant se contentait de lui enserrer les épaules – étrangement squelettiques – et d’une main rugueuse, il desserra les doigts féminins qui agrippaient la valise. Comme s’il apprivoisait un animal battu, il la lui enleva et prit ce bagage sous sa charge. Attendant une réponse, n’importe qu’elle, Jace se contentait de fixer le regard de Jemmy. Il ne pouvait faire que cela. Attendre une réaction. Elle avait dû subir le traumatisme de sa vie, un homme qui lui donnait un colleux par-derrière et qui l’avait retournée face à lui. Bravo, Jace, bravo!
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MessageSujet: Re: Help |P.V. Jace|   Help |P.V. Jace| Icon_minitimeLun 5 Aoû - 0:39

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Partir. Oui, tu dois partir. Chaque seconde que tu passeras à hésiter sera une seconde de trop. Tu dois t’enfuir, aller profiter de ta vie. Tu ne veux pas qu’on s’inquiète pour toi plus qu’on ne le fait déjà. Tu ne veux plus que les gens s’acharnent à te remonter le moral. Tu es faible, tu es morte. Un pied dans la tombe ? Non, pas du tout. Ton corps tout entier est dans la tombe. Il reste juste à remplir le trou de terre fraîche et le travail sera fini. Enfin. Tu dois mourir, mais arrêter de souffrir. T’acharner à la vie ne te servira à rien. C’est fini. Le livre se termine. Tu es dans tes derniers chapitres, tu n’as bientôt plus d’encre pour écrire ne serait-ce qu’un chapitre de plus. Combien de temps ? Trop peu pour que tu le gâches à rester dans un hôpital tout pourri. Tu ne veux pas des gens qui te regardent avec plein de tristesse. Tu en as marre. Pourquoi n’existe-t-il pas un bouton « Stop » sur le cœur pour que toutes les souffrances de la vie s’arrêtent. Tu ne veux plus te battre pour rien, tu en as assez. Tu as toujours trouvé le suicide comme un acte faible et stupide et c’est toujours le cas aujourd’hui mais tu t’en moques. Tu n’iras pas te pendre ou te couper les veines dans ta baignoire, non, tu iras juste chez toi pour y respirer ton air. Tu veux que tes derniers pas se fassent là où tu as fait les premiers. Et encore faut-il pour cela que personne ne te retienne.

Chose qui n’est pas le cas aujourd’hui. Tu te retournes lorsque tu entends ton nom résonner dans la gare. Tu restes en suspend entre le quai et le train, obligeant les passagers derrière toi à râler. Alors, ton cœur s’arrête un moment. La dernière personne que tu aurais pu croiser aujourd’hui, c’est bien lui. Jace Hines. Un surveillant. Un ami. Un très bon ami. La pire personne que tu voudrais voir aujourd’hui. Tu es sûre que dès les premiers mots qui sortiront de sa bouche, tu voudras rester. Il s’approche de toi et te fait sortir de la file au plus grand bonheur des autres passagers. « Bloody hell, Jemmy, Amür m’a dit de t’arrêter, j’sais pas pourquoi… » Il s’arrête. Tu croises son regard et alors là ton cœur se serre encore plus. Pitié, tout mais pas ça. Arrêtez, arrêtez de la prendre en pitié, arrêtez de vous inquiéter pour elle. Tu ne veux pas ça, tu n’en veux plus. Tu en as marre qu’ils te demandent de te battre, tu en as marre de les écouter. « Tu vas m’expliquer ce qu’il s’passe. Ça fait des mois qu’on s’est pas vu et j’te revois dans cet état? God, you’re lucky that I stopped you. Allez, viens, on va aller à la table du café, là-bas, ok? J’suis assis où Amür est. » Tu jettes un petit coup d’œil dans la direction qu’il montre et tu croises le regard de son Ewig. Un regard doux et tout à fait réconfortant. Tu serres les dents, non, il faut que tu partes. Il entoure tes épaules de son bras pendant que sa deuxième main vient détacher tes doigts de la valise. Tu te laisses faire, un peu déboussolée et faible face à sa gentillesse.

Mais tu ne bouges pas. Jemmy, reprends toi. Rappelle-toi le légume dans son lit d’hôpital. Imagine-toi à sa place. NON ! Tout mais pas ça. Tu ne seras pas un légume. Tu ne veux pas de tous ces traitements chimiques qu’ils veulent te faire suivre. Tu ne te battras plus, mais ça ne sera pas bien grave. Il faut bien mourir de quelque chose non ? Alors tu te débats, tu t’écartes de son étreinte avec autant de dureté qu’il t’est possible de montrer et reprends ta valise de ses mains. « Pour qui tu te prends pour me dire ce que je dois faire ? Jace quand j’aurais besoin de ton aide je t’appellerais mais là tu vois, j’ai pas besoin de toi. Alors va faire mumuse avec ton chaton et fou-moi la paix ! » D’où te vient cette haine, cette méchanceté ? Tu ne sais pas. Tu l’as inventée. Tu ne penses pas un seul mot de ce que tu as dis mais tu ne dois pas le laisser te faire changer d’avis. Pars, loin, fuis le monde, fuis la maladie.



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MessageSujet: Re: Help |P.V. Jace|   Help |P.V. Jace| Icon_minitimeDim 11 Aoû - 4:40

Une main transportant la valise, une autre main sur l’épaule de Jemmy, Jace la sentit se figer, se crisper sous son contact. Le bras rassurant du surveillant copia la réaction de la jeune fille et se tendit. Une des caractéristiques du Maître des Runes avait toujours été sa réceptivité envers son environnement. Son empathie. Étant sensible à toute énergie magique, cela se transposait à d’autres aspects de sa vie, comme à son boulot de surveillant. Il se devait d’être à l’écoute, d’être là pour autrui et se mettre à leur place. Et à cet instant, Jace savait qu’il n’aurait pas la réaction voulue de l’amie amicale acceptant toute aide. L’inquiétude du surveillant monta en flèche et il desserra rapidement son étreinte en voyant Jemmy se débattre et s’extirper avec rudesse. Elle lui arracha la valise et lui cria dessus. Sans préambule. Sans mise en garde. Avec le désespoir d’une bête malade et blessée par la balle d’un chasseur.

- Pour qui tu te prends pour me dire ce que je dois faire ? Jace quand j’aurais besoin de ton aide je t’appellerais mais là tu vois, j’ai pas besoin de toi. Alors va faire mumuse avec ton chaton et fou-moi la paix !

Décidément, il ne l’avait jamais entendu parler ainsi et avec un tel venin dans la voix. Contre lui, les mots sont des fines lames bien tranchantes. D’excellentes armes pour lui poignarder le cœur. Les yeux de Jace s’agrandirent et la scrutèrent, indécis. Le Hines était carrément sonné. Son visage arborait une expression blessée et se voila en quelques secondes pour présenter des traits neutres. Rares furent les fois où il décida d’agir avec un masque de glace. Elles sont disséminées aux quatre coins de son existence et pourtant, là, il optait pour cette option. Jemmy essayait de se sauver d’un mal inconnu pour lui, et d’un mal familier pour elle. Ça se voyait sur toute sa petite personne. Il se passait quelque chose hors de l’emprise du surveillant et de sa conscience. Selon le Québécois, c’était une question capitale que de connaître le fin mot de l’histoire. Savoir ce qui arrivait à Jemmy, cette si belle et jeune fleur se fanant à une vitesse effrayante. Comment avait-il pu ne pas remarquer son état? En plusieurs mois, il ne pouvait ne pas l’avoir croisée lors d’une surveillance ou l’une de ses patrouilles. C’était impossible. Et pourtant, jamais le bel homme n’était tombé dessus. Ces nombreux mois sans se voir, sans échanger une seule nouvelle, furent ce qui poussa Jace à prendre une décision. Une décision de fou, prise sur un coup de tête et puis après? N’était-il point le roi des fous? Le renommé qui trouve des idées tellement farfelues qu’elles n’effleurent aucunement les autres esprits? Un choix de plus à ajouter à sa vie éreintante et un tantinet incontrôlable ne lui posait aucunement problème. Au diable, la journée de congé, son devoir de surveillant la surpassait. Mais par-dessus cela, son amitié et son inquiétude le forçaient à grandes jérémiades et bastonnades à agir, parce que sinon, ces deux émotions lui mèneraient la vie dure. Et iraient appeler en renfort une kyrielle de coupes de vin…

Jace ancra son regard céruléen dans celui bleu et dur de l’élève. Si c’était ainsi… Son visage neutre, ses prunelles déterminées, il soupira et claqua les talons pour faire volte-face. Le dos voûté de frustration contenue, le Hines se hâta d’un pas rapide à la table du petit café, fourra ses documents dans son sac à bandoulière et le jeta sur son épaule droite. Le Maître des Runes n’eut nul besoin de prononcer une parole ou une pensée, Amür emboîtait ses enjambées en maintenant allongeant ses foulées. Ses yeux d’ambre cherchaient à soutirer de l’information de sa moitié, car en expert qu’il était, il pouvait parfois cacher ses intentions. Jamais ses émotions, toutefois. La tigresse savait donc pertinemment qu’ils s’embarqueraient dans une aventure incluant Jemmy, une aventure où il était question de la santé de la jeune fille. À la vue d’une tigresse en mouvement, fluide et imposante, plusieurs personnes s’écartèrent sur son chemin, craignant sûrement une attaque inexistante. C’était fou comme une image pouvait effrayer. Amür était pourtant un gros chaton et encore, on reculait sur son passage. Jace fut loin de s’en plaindre pour une fois et ne lança même pas un regard faussement outré aux peureux. Il fixait Jemmy, déterminé, et s’arrêta pour lui murmurer à l’oreille d’un ton brusque :

- Si c’est à ça qu’tu veux jouer. Soit.

Jace n’était ni réellement frustré ni fâché. Quoique dans le creux de son ventre, un monstre rugissait intérieurement. La colère ne s’abattrait jamais sur quelqu’un d’aimer ou sous son aile. Jamais. Et sinon, qu’on lui fasse souffrir le martyr, au Québécois. Sans un regard pour savoir si Jemmy le suivrait, Jace se dirigea vers le wagon dans lequel la fille s’apprêtait à embarquer. Un monsieur amassant les billets de train tenait la porte ouverte, la main tendue. Il réclamait ces bouts de papier si importants. Vive les décisions à la va-vite, Jace devrait utiliser une technique pas très nette dans son protocole. Il fourragea dans son portefeuille et sortit deux billets de vingt dollars pour les balancer dans la paume du conducteur de train. Jace lui lança un regard sans retour, menaçant, l’incitant à refuser son entrée s’il en avait le courage. Heureusement, la présence d’Amür facilita les choses. Un grondement sourd et le monsieur les laissa passer. Nonchalamment et sans se soucier qu’un gros minou tigré effrayait les normaux, Jace choisit un compartiment vide, déposa son sac sur le sol et s’effondra sur une des deux banquettes, le dos contre la vitre et les jambes allongées sur Amür qui avait pris l’extrémité du siège. Ainsi installé, le surveillant sourit comme un parfait idiot. Il n’avait jamais pris le train de sa vie. Et voilà qu’il y entrait carrément par infraction, utilisant du chantage, pour une élève un tantinet têtue. Bravo, Jace, bravo! T’as payé le double du prix d’un billet et on va sûrement te jeter dehors! Le Hines s’en fout pourtant royalement et continue à arborer un sourire fendu jusqu’aux oreilles. Servait-on des repas dans ce train? Il venait de manger et la bouffe l’appelait déjà. Peut-être qu’on servait des mets typiques de la région…? Amür émit un ronronnement sonore pour rapporter l’attention d’un Jace qui se collait le nez contre la vitre vers la porte coulissante où se tenait Jemmy.

- On va où? Et non, j’saute pas par la fenêtre pour t’laisser toute seule.

Sa voix était dépourvue de toutes traces de frustration ou autres émotions négatives. Elle avait son ton joueur, invitant et chaleureux. Il imposait sa présence, certes, mais la voir fuir toutes confessions le laissaient parier que le moment n’était pas venu. Lorsque la blonde voudrait ouvrir sa carapace amochée, elle l’ouvrirait et Jace attendrait. Cette défensive, le Québécois ne l’avait jamais vu chez l’élève, alors il la laisserait agir. Le Jace ressemblait à un enfant impatient, mais ses yeux ne pétillaient pas. Il conservait quand même cet inquiétude pour la petite, un éclat dans ses yeux bleus qui ne plierait point bagages de si tôt.
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MessageSujet: Re: Help |P.V. Jace|   Help |P.V. Jace| Icon_minitimeJeu 15 Aoû - 10:56

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Ras le bol. Oui, tu en as ras le bol. Tu en as marre d’avoir peur, souffrir, pleurer, crier, aimer et mourir. Tu ne veux pas mourir. Tu voudrais profiter de ta vie, tu voudrais savourer chaque instant comme si c’était le dernier mais le fait est que ce sera les derniers. Pourtant tu ne les savoures pas. Têtue comme une mule tu t’interdis de les apprécier. Pourquoi ? Parce que tu sais qu’un bonheur est toujours éphémère et que lorsqu’il sera achevé, tu retomberas dans les ténèbres. Noirs et terrifiant ton cauchemar est devenu celui-ci. Tombant dans un trou noir sans fin, souffrant de la maladie, cherchant désespérément une aide et quand elle arrive la rejetant. Et tout ça est devenu réalité. Tu souffres du cancer. Tu souffres tellement que tu n’en peux plus. Tu voudrais tout arrêter mais tu as peur. Te dire que tu quitteras ce monde un jour aussi facilement que tu es entrée te fait une impression étrange. Mais tu te forces à  ne pas trop y penser. C’est un échec, c’est évident.

Son regard est vexé d’abord. Tu sens ton cœur se serrer dans ta poitrine mais tu n’en montres rien. Tu voudrais t’excuser, lui dire gentiment que tu n’as pas besoin de lui mais tu sais que tu n’y arriveras pas car ta voix tremblera et ton mensonge se fera vrai. Car ce serait mentir que de lui dire que tu n’as pas besoin d’aide. Tu as terriblement besoin de lui. Tu veux quelqu’un pour te tenir la main, quelqu’un pour te dire que tout ira bien. Chris est là, c’est vrai, mais c’est affreux de le voir se faire du mouron pour toi. Tu préfères le voir joyeux et heureux. Ta disparition sera sûrement bénéfique pour lui. Sûrement arrêtera-t-il de croire à ta survie et trouvera-t-il une autre fille en meilleure santé que toi. Ils seront heureux et toi aussi. Tu seras remplie de joie s’il renaissait de ses cendres comme le phénix majestueux.

Jace tourne les talons et part d’une marche rapide vers ses affaires. Curieuse, tu restes là à le regarder. Tu ne devrais pas. Tu devrais t’enfuir dans le train, sauter dedans et le fuir. Car même si tu as horriblement besoin de lui, lui n’a pas besoin de toi. Un malheur de plus dans son cœur. Tu te rappelles les jours où tu le voyais une bouteille à la main et tu refuses de le revoir dans cet état. Tu veux qu’il reste en bon homme qui sourit et qui respire la vie.  Tu ne veux pas le toucher par ton cancer. Le contaminer de ta tristesse est bien la dernière chose que tu voudrais faire. Tu refuses et tu refuseras toujours de le mêler à cette affaire. Enfin, bientôt tu n’auras peut-être plus le choix. Il comprendra sûrement de lui-même et alors là vous vous mettrez à pleurer dans les bras l’un de l’autre. NON ! Arrête de déprimer encore Jemmy, c’en devient ridicule. Cherche la force de  vivre encore quelques temps et ensuite tu seras liberté de tous maux.

Amür à sa suite, le surveillant s’approche de toi. Les gens s’écartent sur son passage, effrayés par la majesté de ce félin sauvage. Tu souris en te disant que ton petit rouge-gorge n’a pas le même effet. Flag te lance une boutade mentalement et tu souris. Mon Dieu ! Tu as réussi à sourire Jemmy ! C’est un miracle, on pourrait croire. Mais peut-être bien que le Hines pourrait bien te redonner un espoir irréelle encore quelques temps. Ensuite tu mourras et alors ce sera fini. On te brûlera comme tu l’as souhaité et on éparpillera tes cendres près de la grande bleue. Car c’est ainsi que doit se finir l’histoire. Tu ne sais pas qui viendra pour ce dernier jour, mais tu t’en moques un peu. Tant que tu peux laisser tes poussières voler à travers le monde, ou près de l’océan, plus rien ne t’importera. Tu t’envoleras dans les cieux comme le petit rouge-gorge que tu es. Tu voleras. Tu vivras en fantôme peut-être. Personne ne sait ce qu’il y a « après » et même si ça te terrifie, tu es pressée d’en finir avec ces douleurs.

« Si c’est à ça qu’tu veux jouer. Soit. » Sa voix te fait frissonner, si différente à d’habitude, plus forte et sérieuse que celle que tu connais. Tu lui lances un regard surpris et quand tu le vois passer la porte du train, tu ouvres de grands yeux. Tu voudrais lui crier de ne pas monter dans ce wagon, de ne pas te suivre, de ne pas vouloir t’aider, mais tu en es incapable car tu as envie qu’il vienne et qu’il te mente en te disant que tout ira bien. Les mensonges, ça fait du bien parfois aussi. Flag te dit qu’il est fou et tu souris en lui répondant que c’est pour ça que vous êtes amis. Alors tu prends ta valise et la fais rouler jusqu’au train. Tu tends ton billet au contrôleur encore trop choqué par la vision du l’animal de Jace et il te laisse passer. Tu suis le surveillant dans les couloirs et lorsqu’il entre dans une cabine, tu fais de même. Il s’installe confortablement alors que toi tu ne cesses de le regarder avec de grands yeux étonnés. « On va où? Et non, j’saute pas par la fenêtre pour t’laisser toute seule. » Tu laisses un petit rire traverser tes lèvres mais tu n’en fais pas plus. Tu sais que si tu éclates de rire comme avant tu partiras dans une quinte de toux et que tu souffriras encore.  Tu fermes la porte derrière toi et laisse ta valise entre vous. Tu t’assois sur les fauteuils en face de lui et places tes pieds sous tes fesses. Où est-ce que vous allez ? Chez toi. Toronto. Des images de ton enfance te reviennent en mémoire et alors les larmes se mettent à couler sur tes joues. Tu les essuies rapidement mais c’est peine perdue. Pour demander à Jace de rester où il est, tu lui souris juste. Tu ne veux pas qu’il te vienne en aide maintenant car tu dois essayer de voler de tes propres ailes. Flag essaye de te consoler mais c’est peine perdue car lui aussi est plein de tristesse pour toi.

Le train démarre et pendant la première demi-heure tu laisses les larmes couler en silence. Durant tout le trajet, aucun de vous ne prononce un mot. Peut-être qu’il a peur de faire un mauvais pas en demandant quelque chose de douloureux ? Et toi, peut-être que tu n’as pas envie qu’il sache ton mal ? Les incertitudes planes au dessus de vous et c’est effrayant. Le silence est terrifiant mais tu n’y prends pas garde car la chose la plus horrible dans ce monde t’habite. Plus rien ne peut te faire autant peur que cette maladie et ses conséquences. Et lorsque tu calmes ta peine, ton regard reste rivé sur le paysage qui défile devant tes yeux. Pendant un moment tu t’endors. Mais rapidement, les cauchemars te réveillent. Et lorsque tu commences à reconnaître les lieux derrière la fenêtre, ton cœur se serre dans ta poitrine et ta joie se transforme en tristesse. Une nostalgie te conquiert bien rapidement et une larme coule sur ta joue à nouveau. Tu l’essuies rapidement et te lèves. Tu attrapes ta valise et sors de la cabine, Jace sur tes talons. Vous sortez du train à la gare de Toronto. Tu appelles un taxi et vous montez dedans. Tu donnes l’adresse au chauffeur et il acquiesce. Tu ne dis toujours pas un seul mot à Jace. Peut-être que ce silence le dérange mais tu t’en moques. Il ne devait pas venir à l’origine, alors tu ne lui feras pas cette faveur même si tu en as terriblement envie. Lorsque la voiture s’arrête les grandes portes de fer apparaissent. Ton cœur se serre une nouvelle fois mais tu ne laisses pas les sanglots sortirent. Tu payes la course et entre dans le cimetière. D’un pas sûr et habituel, tu retraces le chemin que tu as fait tant de fois avant d’arriver à Eternal Time. Et alors tu t’arrêtes devant une tombe. « Famille Cliffer » Les noms et les dates s’enchainent en dessous et tu sais que bientôt le tien viendra les rejoindre même si ton corps n’y sera pas. Tu ne veux pas qu’on t’enterre. Tu veux devenir poussière. Cette idée d’être en état de décomposition six pieds sous terre t’est désagréable. Tu préfères garder ta jeunesse pour l’éternité.

Tes yeux brillants de larmes fixent la tombe. Tu ne pleurs pas mais tu aimerais. Tu t’accroupis et commences à nettoyer les fleurs qui sont désormais fanées depuis le temps. Tu retires les mauvaises herbes et rajustent les fausses fleurs en plastiques. Tu les as laissées là car elles, elles sont éternelles. Même si les couleurs palissent avec le temps, elles seront toujours là. Tu chasses les saletés sur la pierre et caresses du bout des doigts les noms gravés dans la roche. « Bientôt, j’aurais mon nom écrit ici moi aussi… » Les mots sont sortis sans que tu ne le veuilles vraiment. Tu te tournes vers Jace, un petit sourire aux lèvres, lui faisant comprendre que tu ne plaisantes pas.




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