The Best Is Yet To Come

Mes doigts cliquetais contre le formica de la table alors que, le coude de mon autre bras appuyé sur le rebord de la fenêtre, mon visage reposant sur le dos de la main qui était au bout, je regardais le paysage se dérouler. Inexpressive. Les arbres semblait fuir à toute vitesse vers l'arrière, les arbres, les champs, les vaches; j'avais l'impression d'aller à contre sens dans une foule entrain de fuir.
Comme d'habitude.

"C'est pour ton bien Aska, il fut que tu ailles dans une école avec des gens comme toi." M'avait-on dit. A cette pensée, un rictus tordis mes lèvres, accompagnant un rire sec; des gens comme moi... Les humains sont bien stupide, il n'y a personne comme moi, qu'un fichu animal le suive ou pas, c'est l'une des bases de l'humanité, personne n'est pareil. La variété des codes génétique est là pour permettre une différenciation des individu et ainsi favoriser la sélection naturelle. La société moderne n'a fait qu'accentuer ces différences, avec la médecine, plus de sélection, plus de risque d’homogénéisation de l'espèce, tout le monde est libre de survivre, peu importe les handicaps le ralentissant.
Donc il n'y avait personne "comme moi". Mais je n'étais pas stupide, ce n'était pas mon bien être qui prévalait dans cette histoire, c'était celui de mes parents. Je faisais peur, je le savais, hors la première réaction instinctive d'un humain face au danger reste l'éloignement.
Constante de l'espèce humaine N°2: l'être humain est un connard.
Mais je ne m'en plaignais pas, sans emmerdeur, ma vie serait horriblement ennuyante. De plus, j'étais plutôt bien placée dans le classement...

- *Askaaaaaa... Je n'aime pas être là dedans !*
- *Et alors ? Tu ne peux pas sortir, peu importe à quel point tu te plaints. Tout ce que tu as à faire, c'est d'attendre. Et en silence si possible.*

Un profond soupire retentit dans ma tête, représentation de la protestation de ce cher Kamera. Sa stature ridicule de Cerf de Keys me permettait de le transporter dans des caisses destinées aux gros chiens. Au moins c'était une emmerde de moins... Afin de parer à tout, j'avais également en ma possession une attestation de possession des animaux sauvage, histoire que les quelques 200 000 association de défense animal ne me tombe pas sur le dos. Ces hippies hystérique et bornés était de loin ce que je détestais le plus...
C'est donc une demi-heure plus tard que je débarquais dans la gare de Forest Hill, ville charmante si il en est, mis à part son académie destinée aux tares génétiques que nous étions, moi et mes "collègues" mutants. Avec les déboires précédents, je m'étais donc vus assigné un "accueillant" des plus superflus. Lorsque je descendais du train, je ne me préoccupais même pas de le chercher, récupérer mon Lié était la première chose que j'avais à faire.
Cependant, je ne pus pas faire trois pas que je me faisais arrêter par un jeune homme, légèrement plus âgé que moi. Habillé en noir de pied en cape, modèle gothique antisocial, rachitique, pâle comme la lune. En soit, un modèle de révolte qui s'était elle-même enfermée dans ses propres codes et donc dans un hiatus de ce qu'elle conteste. Néanmoins, il avait les tripes de venir me chercher comme ça et ce sans aucun état d'âme. Peu importe ses gout vestimentaire, ce garçon était différent et ce qui est différent est forcement intéressant.

- Aska c'est ça ? On m'a demandé de te conduire à l'académie.

Remettant mes cheveux en place derrière mon oreille, je révélais le bandeau masquant mon œil avant de répondre d'une voix calme et lisse.

- Dans ce cas, ça serait adorable de votre part de m'aider à décharger mon Lié qui est dans la soute avec les autres animaux embarqué.

Mon oeil unique le dévisagea sans la moindre expression.

Je m'engageais dans le wagon sans accorder plus d'importance à ce garçon. Je ne connaissais pas son nom, mais quelque part, je n'y accordais aucune importance, les noms ne sont que des commodités sociales, un parent ne peut pas savoir à l'avance si ce nom ira ou pas à son enfant. Numéroter les bébés aurait à peu près le même sens si ça avait été implanté dans la culture dès le départ, nous aurions donc autant d'attachement à ces suites de chiffres qu'à nos suites de lettres. Cependant, avec le temps nous aurions surement atteint des sommes légèrement trop hautes...
Coupant court à cette méditation, je décidais que mon guide se nommerait provisoirement "0" puisqu'il était le premier que j'avais rencontré en arrivant à Forest Hill. J’aurais pus m'étendre plus amplement sur le fait que je n'avais aucune preuve de la véracité de ses dires quand à son appartenance à l'académie d'Eternal Time, mais je savais qu’inconsciemment, je cherchais à retarder au maximum mon arrivée dans cet énième pensionnat. Depuis ma naissance, c'était le quatrième; j'avais déjà été viré de trois d'entre eux puis étais totallement sortie du circuit scolaire, pourtant mes notes n'avaient jamais fait autre chose que plafonner. Il n'y avait aucun intérêt à ce que je retourne dans le système éducatif.
Aucune.

- *Aska !*

Je tournais la tête vivement, dans un mouvement rappelant celui de la trotteuse d'une montre dans son instantanéité. Kamera était vraisemblablement là, dans l'une des deux grosses boites pour gros chien devant moi.

- *Laquelle ?*
- *Celle de gauche.*

Je pris la boite que m'indiquais mon âme et sortait, bousculant au passage une grosse dame dont les vêtement et la stature indiquait un statut social élevé. Le bourgeoisie en quelque sorte. Mais je ne m'en formalisait pas, à demi parce que j'étais d'un rang bien supérieur, à demi parce que les rang sociaux et les castes n'avaient à mes yeux pas plus d'importance que ses couinement aussi outrés qu’insupportables.
Lorsque je ressortais, je posais, non sans difficulté, la caisse de mon âme au sol et m’essuyais le front dans un geste réflexe. Jetant un regard à 0, je me redressais et replaçais les bretelles de mon sac à dos.
Bien sur, il ne contenait pas l'ensemble de mes affaires, mais ces dernière avaient été envoyée avant moi par ma famille dans la chambre qui m'était destinée.

- Je suis prête. Dis-je simplement.

Je lui laissais le soin de prendre l'énorme caisse, comme il n'était pas chargée, néanmoins, il n'en fut rien. Mais le problème ne venait pas de lui et d'un manque de collaboration de ça part. Non non, le problème venait bien de la caisse.
Elle venait de trembler de haut en bas, ce qui en soit restait assez normal, cependant, l'aboiement qui en avait été émis n'était pour ça part pas du tout dans le champs des possible lorsque votre Lié est un cerf !

- *Kamera, des deux caisses tu étais bien dans la caisse de gauche ?!*
- *Oui oui, celle à ma gauche. D'ailleurs Aska, c'est quoi ce parfum que tu portes ?! Il est vraiment...*
- IDIOT ! M'écriais-je soudain, oubliant la télépathie. JE NE SUIS PAS AVEC TOI !

Ma main s'écrasa instinctivement sur mon front alors que je constatais l'ampleur de la stupidité de mon Ewig. Si la caisse était selon lui à sa gauche... Elle était donc à ma droite ! Je fis lentement glisser ma main sur mon visage en secouant la tête, faisant onduler ma chevelure de feu avant de murmurer d'un ton exaspéré.

- On s'est trompés de caisse. Le truc qui est dedans n'est pas mon Lié...

Comme pour confirmer mes dires, l'animal dans la caisse fit un tour sur lui même, faisait osciller sa prison.

Alors que 0 s'énervait progressivement contre moi, je me contentais de le dévisager stoïquement jusqu'à ce qu'il daigne enfin se taire. Je me serais écoutée,je l'aurais surement planté là, mais je me doutais que ça n'aurait rien apporté de meilleur. Non pas que je m’intéresse à lui et à l'image qu'il pouvait avoir de moi, mais je me doutais que me faire un ennemis d'entrée de jeu rendrait mon séjour ici extrêmement ennuyant. Être le bouc émissaire d'un groupe n'avait rien d'agréable et certain finissait par en mourir; je n'irais surement pas jusque là, mais je ne souhaitais pas plus que ça devoir me taper les remontrance et les moqueries des gens; ça m'ennuyait particulièrement.
Il était déjà simple pour moi de m'attirer les problème de ce genre et de toute façon, à chaque groupe son oméga, alors je n'allais pas en plus tendre la perche.

0 me prouvait encore une fois ce que je ne savais que trop bien: en mordant le premier, on est sensé prendre l'avantage, se tailler la place forte d'une relation. Hélas, je ne considérait pas que nous en avions une. En fait, je ne le considérait même pas.

- C'est bon tu as fini ? Je peux comprendre que ça te lourde, mais celle qui doit s'énerver le plus ici c'est moi, hors plus tu passe de temps à aboyer comme un roquet, plus mon Ewig va s'éloigner. Va prévenir un contrôleur pour qu'ils le gardent, j'ai pas plus envie que toi de me le trimballer.

Sur ce, je m'avançais vers la cage et en refermais la porte avant de le laisser en plan. Que ce soit lui ou ce chien, mes deux nouveau "compagnon" m'ennuyaient particulièrement. Je m'arrêtais cependant au bout de quelques mètres et regardais autour de moi, ça ne servait à rien de courir dans tout les sens, ce qu'il fallait, c'était retrouver cette putain de caisse rapidement. Le plus simple aurait été d'utiliser les caméras de surveillance, le blem, c'est que je ne pouvais pas voir ce qu'elles enregistraient, juste les faire bouger. Il aurait fallut que je parvienne à la salle de surveillance ou que j'arrive à me brancher sur le système et je doutais que je trouverais une prise avec marqué "SYSTEME DE SURVEILLANCE, NE PAS TOUCHER C'EST PAS BIEN" dessus...

- *Kamera, démerde toi pour faire ralentir la personne qui te porte. J'ai pas envie de te chercher en dehors de la gare.*
- *Mais je dois faire quoi ?*
- *Ne pas sortir de cette putain de gare ! Et au passage tu penses être où ?*
- *Mais je sais pas moi ! Y'a du monde et du bruit partout ! Je crois que j'ai pris un escalator, en tout cas je suis toujours dedans.*

Je regardais autour de moi. La gare n'étais pas si grande, Forest Hill ce n'était pas Paris... BORDEL ! Il fallait que je trouve un plan de ce fichu bâtiment !

Lorsque 0 revint vers moi, je me contentais de lui lancer un regard dubitatif alors qu'il débitait des choses au combien inintéressante. Pour l'instant, j'étais à des années lumière de lui, entrer de réfléchir à toute vitesse sur une possible solution à cette crise. Néanmoins, je notais tout de même dans un coin de ma tête qu'il était près à faire ce que je voulais pour se débarrasser de cette histoire rapidement.
Même pas besoin de le manipuler...
Au moins, les choses étaient claires entre nous et quelque part, ça m'arrangeait. Nous ne partagions pas de relation de catégorie haine ou amitié, non non, c'était beaucoup plus simple et pratique que cela. Pour résumer en quelque mot, j'aurais dis que c'était un échange de bon procédés : je récupérais mon Ewig, il récupérait sa tranquillité. Simple, efficace, dénué de tout sentiment, voilà ce qui était important; je n'aurais pas à m'ennuyer avec de quelconques états d'âme.

Il me fit soudain remarquer la présence d'un plan et je bondissais vers le pilier qu'il me désignait. Oui. Oui ! OUI ! UN BORDEL DE PUTAIN DE PLAN !
Je me plongeais alors dans son étude sans plus de façon et repérais les itinéraires possibles qui comportaient des escalators. Heureusement pour moi, il n'y en avait pas beaucoup, trois en tout. Le truc, c'est que nous n'étions que deux et que la personne portant la caisse n'avait rien de connu. Mis à part du parfum.
C'est alors qu'un bruit sourd me fit me retourner pour voir un contrôleur ramenant cette maudite caisse. Je lançais un regard offusqué à 0 alors que l'homme déclara d'une voix remarquablement agacée.

- Nous ne pouvons pas le garder, soit vous retrouvez son propriétaire soit vous l'emmener à la police. Nous n'en sommes pas responsables.

Je lui lançais le regard le plus surpris que je pouvais produire lorsqu'il tourna brusquement les talons, nous laissant an plan, à nouveau seuls avec un dogue allemand. Lorsque 0 me retourna un regard désolé, je serrais les poings en comprenant en une fraction de seconde qu'il avait très certainement laissé le chien entre les mains dans l'homme de façon peu délicate. Passant ma main sur mon visage, je me laissais envahir par l'abattement. Ça n'était même pas utile que je lui passe en savon, d’ailleurs je n'en avais ni la force ni l'envie. Relevant la tête je soupirais.

- Bon... J'ai repéré trois itinéraires possibles... On est deux donc on va...

Un grésillement agressif me fit m'interrompre et je me retournais vers le contrôleur qui, immobilisé non loin, parlait dans son talkie-walkie. Un sourire hautain passa sur mes lèvres.
De. La. Technologie.
Faisant craquer mes doigts, je lançais un regard supérieur à 0 et déclarais d'une voix nonchalante.

- Observe et apprends.

Me saisissant de la caisse, je m'approchais difficilement de l'homme avant de la poser avec un lourd soupir, lui faisant tourner la tête. Ses traits se teintèrent immédiatement d'une profonde exaspération et il grommela.

- Ah non pas en...
- Excusez moi pour l'attitude de mon frère, il... il rentre tout juste de maison de correction alors... il a un peu de mal avec les autorités. Expliquai-je en prenant un air entre la gène et la désolation, une main posé sur ma poitrine. Je veux dire, notre chien n'est pas du tout dans cette caisse alors nous ne savions pas vraiment quoi faire... Et puis... C'est un garçon bien donc il a voulut prendre les choses en mains vous comprenez ! C'est lui qui s'occupe de moi alors il n'a pas voulu que je reste avec un chien aussi gros ! Je vous en prie... Vous ne pourriez pas le laisser dans votre bureau le temps que nous retrouvions notre chien à nous ?

L'homme se pencha pour constater la présence de l'énorme Danois -oui oui, c'est la même race- et haussa les sourcils. Se redressant, il se gratta l'arrière de la tête, l'air embêté. Un fait avéré de psychologie était que les représentant des forces de l'ordre -ou équivalent- on toujours de plus grande facilité à écouter un femme qu'un homme. Les facteurs d'âges, de codes vestimentaires et de "l'aura" renvoyés par la personnes jouaient également un rôle important. C'était donc tout naturellement que cette histoire m'était venue. De plus, au vus du look de 0, non seulement le contrôleur ne pouvait pas évoquer notre non ressemblance, mais la théorie du jeune délinquant était bien plus qu'appuyée.
Pour mettre une touche finale à ma création, je court-circuitais la puce du chien, ce qui eu pour effet de le faire aboyer avec force et remuer dans tout les sens. Avec un air inquiet, je reculais de la boite remuante et me rapprochais de l'homme de loi, prenant sa manche. C'est tout naturellement qu'il m'éloigna un peu plus en me prenant par les épaules avant de s'approcher à son tour de la caisse. Observant le chien encore quelques instants, il fini par soupirer.

- Bon ça ira... On va le mettre au calme en attendant. Vous allez même pouvoir voir l'envers du décor !

Je me fendis d'un sourire profondément heureux et fit un grand signe à 0 pour qu'il nous rejoigne alors que le contrôleur soulevais la caisse en marmonnant au chien de se taire. Finalement, après quelques minutes, il nous ouvrit une porte et déposa le chien dedans. Cependant le chien ne m’intéressait plus du tout.
Cette salle, c'était un véritable coup de maître. C'était la salle de contrôle des caméras.

- Oh ! Je peux regarder !?
- Si ça vous amuse... Marmonna le type.

Un sourire passa sur mes lèvres et je m'approchais de l'écran. Ça allait devenir beaucoup, beaucoup plus facile...

[HRP: Wow, j'avais complètement zappé qu'il disait qu'elle était son amie Oo. Bon ba ça donnera plus de réalisme à Aska, on peut pas tous mentir comme des Dieu \o/]

0 se tira sans faire d'histoire en remarquant quelque chose sur les écrans de contrôle, me laissant seule avec le contrôleur. Je haussais les sourcils avec surprise avant de me retourner vers les écrans alors que le cinquantenaire jurait comme un charretier parce qu'il avait soit disant été bousculé. Peu importe, ça n'avait rien d’intéressant. C'est là que je remarquais une dame portant une grosse caisse, pas très loin de la sortie, discutant avec une autre dinde poudrée.
Il n'y avait pas à dire, 0 n'était peut-être pas le type le plus délicat de la planète, mais il avait le sens de l'observation. C'est alors que l'homme, qui m'était sortie de l'esprit, se sentit suffisamment dans son bon droit pour insulter 0 tout en maugréant qu'il allait lui apprendre la vie, lui. Je soupirais.
Ça par contre, c'était bien plus intéressant. Préoccupant en fait.
Une personne vexé et pensant être détentrice de la "vérité", il n'y avait rien de plus chiant et borné. Le truc c'est que j'avais toujours besoin de 0 moi, et que si la grosse dame qui ressemblais à un chou à la crème portait effectivement mon abrutit de cerf de Keys, il était le seul, si on comptai le contrôleur dans notre "bande" à pouvoir le chopper avant qu'il se tire je ne sais où... Je regardais rapidement autour de moi alors que l'homme sortait à pas lourd pour finalement faire la seul chose que je puisse encore faire : tout faire sauter.

Mon œil unique fixa avec insistance le panneau de contrôle alors que dans mon esprit, je traçais le schéma de ses entrailles électriques. Si je voulais le faire sauter, il fallait que je court-circuite... là.

Tout les écran s'éteignirent en même temps avec un bruit sec, me faisant sursauter. Je n’eus même pas à me forcer à pousser un cri. Le contrôleur se retourna, au comble de la colère, avant de rager en revenant vers le panneau de contrôle.

- Raaah ! Mais c'est pas vrai ! Bordel de... Et voilà il est fichu !

Alors qu'il pestait encore, je réitérais l'opération sur son talkie-walkie avant de filer en douce. J'hésitais un instant à saboter la serrure électronique, mais d'une je ne voulais pas une ligne de plus sur mon casier judiciaire et de deux, autant saboter un talkie-walkie était facile, autant faire sauter un panneau de contrôle était fatiguant. Autant éviter de tomber dans les pommes avant de rejoindre 0, je doutais fort qu'il apprécie...

Lorsque je le rejoignais finalement, il était particulièrement encombré par la grosse dame qui semblait être tombée dans les pommes. Je serrais les dents; qu'est-ce qu'il avait fait ?! Arrivant à sa hauteur, je m'arrêtais et reprenais mon souffle avant de me précipiter sur la caisse et d'en ouvrir la porte sans ménagement.

- Kamera !

Une petit tête fine aux grand yeux et aux petit bois apparut dans l'ouverture. Bingo. Je la refermais aussi sec au nez de mon âme surprise et soulevais la boite. La seconde dame, se remettant enfin de ses émotions s'offusqua.

- Oh oooooh ! Allons mais que faites vous ! Cet animal n'est pas à vous !
- Figurez vous que si. D'ailleurs, quand elle se réveillera -Je désignais la dame assommée.- Dite lui que son chien est dans la salle de surveillance, parce que celui là, il est à moi.

Partant seule, je lâchais un simple "Viens on se taille" à 0 avant de partir sans l'attendre. J'en avais ma claque de cette endroit.

Enfin ! Aska arrivait enfin. Elle n'avait pas été spécialement longue mais avec une vieille endormie dans les bras, le temps semble ralentir... De toute évidence, elle se fichait pas mal de mon sort, c'était compréhensible : son ewig était dans une caisse et était partie avec une autre. N'empêche que quand même, j'étais celui qui l'avait retrouvé !

« Kamera ! »

Je n'eus pas le temps de voir quel animal était son ewig, à peine eut-elle ouvert la boîte qu'elle la refermait sous les yeux d'une dame indignée qui essayait de défendre son amie évanouie :

« Oh oooooh ! Allons mais que faites vous ! Cet animal n'est pas à vous ! »

Mais quand c'est Aska que vous avez devant vous, vous pouvez être sur d'une chose : elle a raison. Presque tout le temps mais pour l'instant elle avait fait preuve d'une répartie imparable :

« Figurez vous que si. D'ailleurs, quand elle se réveillera, dites lui que son chien est dans la salle de surveillance, parce que celui là, il est à moi. »

Et puis elle commença a partir m'intimant de la suivre d'un charmant : « Viens on se taille ». Je m'exécutais, je n'avais aucune envie de rester ici plus longtemps et je n'en voyais pas l'intérêt. J'abandonnais donc la dame dans les bras de son amie qui protestait faiblement. Peu importait, on ne l'écoutait déjà plus.

Je rattrapais Aska rapidement et n'ajoutai rien. Maintenant qu'on avait son ewig, on allait pouvoir aller à l'académie et moi je pourrais retourner à mon appart'. Je pourrais finir ma journée pénard. Enfin ! Au bout de quelques minutes je rompis finalement le silence :

« Maintenant qu'on a plus rien à faire ici on va à l'académie mais, juste, si tu as besoin de quoique ce soit là-bas, n'hésite pas, je suis Yann Ash, je marquais une légère pause. Quoique, t'as l'air de pouvoir te débrouiller seule. »

Je lui fis un sourire, sincère. Je n'ai jamais été quelqu'un de mal, j'étais juste un gros branleur qui n'aimait rien faire. Alors oui, proposer mon aide n'avait rien d'étrange mais un peu quand même, surtout que je lui avais dit que je voulais retourner à ma tranquillité. Mais bon, il n'y a que les imbéciles qui ne change pas d'avis.

« Tu restes quand même un imbécile. »

Merci Skull, ça me touche. Toujours dans ma poche, il ne manquait pas une miette de ce qu'il se passait. Genre c'était important...

[HRP : Sorry, c'est court mais je savais pas trop quoi rajouté, je ferais mieux la prochaine fois, promis !]

Mon objectif principal était rempli; j'avais mon ewig. Maintenant, le déluge, comme disait Alexandre. Le transportant vaille que vaille, la respiration courte, et le pas rendu disgracieux par mon fardeau. J'aurai certainement put demander à 0 de le porter un peu si j'y avait mit les formes, ne serait-ce que pour partager la tâche avec moi, mais je n'étais pas mentalement apte à le faire, l’adrénaline me faisait stupidement croire qu'il allait disparaitre si je le lâchais.
C'est dans ce genre de cas que je maudissais l'humanité si sentimentale et mièvres. Il était là il était là, voilà, point barre, il n'allait pas s'envoler... En si, si il voulait, mais actuellement, claquemuré dans sa boite, il y avait peu de risque pour qu'il y arrive. Mais non, rien à faire, il fallait que je le garde avec moi comme une enfant capricieuse -ce que j'étais, quelque part-

- Maintenant qu'on a plus rien à faire ici on va à l'académie mais, juste, si tu as besoin de quoique ce soit là-bas, n'hésite pas, je suis Yann Ash.

Je relevais la tête vers lui, les joues rougis par l'effort. Ça, c'était une information intéressante...

- Quoique, t'as l'air de pouvoir te débrouiller seule.

Je lui fit un sourire fatigué, qui pour une fois n'était pas faux, et reposais ma boite au sol avant de m'assoir dessus et de lui tendre la main. L'attitude que j'eus ensuite pouvait paraitre étrange, mais je n'en avais rien à faire, je ne me moquais pas de lui. Il m'avait rudement bien aidé, alors il méritait totallement que je le remercie dignement.

- Enchantée. Tu m'as été d'une très grande aide là-bas. J'aurais peut-être réussi seule, mais avec toi, ce fut bien plus facile. Je passais le dos de ma main sur mon front pour en essuyer la sueur et replaçais mon bandeau correctement sur mon oeil avant de poursuivre. Si tu me permet ce caprice, j'aimerais bien que tu me montres un peu les alentours quand tu auras le temps. Ça te va, Yann ?

En disant son prénom, je fis attention de ne pas paraitre hautaine ou ironique, tout en le gravant dans ma mémoire. Yann Ash, anciennement 0, style décalé et assumé, un peu idiot mais pas méchant. Clairement j'en foutiste mais néanmoins pragmatique et du coup pas très délicat. Fiable.
J'avais une vision plutôt positive de cet homme.

[HRP: T'inquiète pas, je fais pas mieux x) ]

La vie est parfois surprenante, mais souvent dans le bon sens du terme. Aska et moi n'étions pas amis, peut être que nous ne le serions jamais, flemme de ma part, rejet de la sienne, enfin peu importe, elle m'adressait quand même un sourire sincère. Certes fatigué, mais sincère et stupidement, ça me rendait heureux. Je ne me l'expliquais pas. Du genre à me foutre de l'avis des autres, je n'aurais pas penser être heureux pour un sourire... Mais il est vrai que naturellement, on n'aime pas se faire détester des autres et l'idée que quelqu'un n'est pas d'aprioris négatif fait toujours plaisir.

«Enchantée. Tu m'as été d'une très grande aide là-bas. J'aurais peut-être réussi seule, mais avec toi, ce fut bien plus facile. Si tu me permet ce caprice, j'aimerais bien que tu me montres un peu les alentours quand tu auras le temps. Ça te va, Yann ? »

Je lui souris, peut être était-elle un peu dure à approcher mais finalement elle n'était pas méchante, juste désabusée. Je pouvais aisément la comprendre, l'humanité était au point mort, tout se faisait par l'apparence on en oubliait presque de vivre pour sois et d'en profiter. Les regards de travers, les commentaires silencieux, les insultes, tout ça m'énervait. De nos jours, se balader dans la rue quand on affichait une différence relevait presque de l'impossible.

Mais peu importait, Aska m'avait fait une demande et je ne pouvais pas refuser, à croire que Josh, mon colocataire un peu trop gentil, déteignait sur moi... D'ailleurs, même si, plutôt que de courir partout dans cette gare, j'aurais pu rester tranquillement chez moi, je ne me serais pas autant amusé. Car oui, cette matinée avait été distrayante. Un peu différente mais marrante. Ça m'avait un peu gonflé au début et même si l'idée de m'occuper d'un chien me répugnait toujours, avec un peu de recul ça n'avait pas été si terrible. Et puis j'aurais quelque chose à raconter. Ou pas d'ailleurs, car après réflexions, ce qui s'était passé n'intéresserait personne. Je me prenais vraiment trop la tête pour des âneries qui ne valait pas tant de questionnements :

« Aucun problème, souris-je. Je te dois bien ça, enfin... Disons que j'ai juste envie de rendre service, c'est rare, profites en ! »

La rouquine semblait quand même fatiguée, son ewig devait peser son poids, expression que j'avais du mal à comprendre, comme s'il allait peser autre chose, et j'étais dans la capacité de l'aider. Même si je n'étais pas très dégourdi, Skull avait fait l'excellente remarque que, si elle avait voulu de mon aide et que je le porte, elle me l'aurait demandé et certainement que je n'aurais pas refusé, elle semblait toute indiquée pour devenir une femme d'influence, le genre qui a trop d'autorité et à qui on ne peut rien refuser :

« Tu sais, si c'est trop lourd je peux alléger le poids, dis-je en désignant la caisse. C'est mon don en quelque sorte. »

Je ne jugeais pas utile de déblatérer plus longtemps sur le sujet. S'il y avait bien une chose que j'avais cru comprendre, c'est que si Aska voulait quelque chose, elle le demandait et l'obtenait. N'étant pas la personne ni la chose la plus importante au monde, je ne m'attendais donc pas à ce qu'elle me demande des précisions. Qui en avait quoique ce soit à foutre ? Même moi je n'avais pas eu l'indiscrétion, si je puis dire, de demander à Aska quel était son don. Peut être parce que je n'en avais pas eu l'occasion, parce que j'étais mal luné et d'humeur asocial. Finalement, ça n'avait rien à voir avec une quelconque gêne...

J'adressais un nouveau sourire à la jolie rousse. Finalement, ce n'était pas si détestable d'accueillir les nouveaux même s'il était hors de question que je recommence.

[HRP : j'ai l'impression que j'écris du caca, désolée T-T]